Les compagnies Air Madagascar et Corsair se livrent une vraie bataille aérienne depuis quelques mois. Le gouvernement malgache a récemment pris la décision de suspendre les droits de trafic de Corsair. Cette dernière contre-attaque avec une pétition.
L’Aviation Civile de Madagascar (ACM) a décidé de ne pas renouveler les droits de transport de la compagnie Corsair. Cette dernière assure le trafic entre Saint-Denis et Antananarivo, tout comme Air Madagascar. Pour Corsair, il n’existe aucune raison valable pour remettre en cause son droit de trafic.
"Corsair revendique le maintien de ses droits de trafic sur la ligne Réunion/Madagascar". La compagnie Corsair a lancé une pétition numérique contre le monopole aérien d’Air Madagascar.
Elle demande aux internautes de l’aider à conserver la liaison entre La Réunion et Madagascar.
Corsair assure avoir permis à de nombreuses personnes de voyager à des prix très compétitifs. La compagnie estime que si cette desserte lui est retirée, Air Madagascar hériterait du monopole. Corsair souligne : "Les risques de retour à une situation de monopole qui aurait pour conséquences une baisse du trafic et une augmentation des prix".
La compagnie aérienne affirme vouloir maintenir le principe de concurrence saine et loyale. Cela dans l’intérêt de la clientèle.
Cela fait plusieurs années que Corsair transporte les voyageurs jusqu’à Madagascar. La compagnie a obtenu en 2016 les droits de trafic de la part de l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) pour desservir Saint-Denis/Antananarivo.
Une réunion a eu lieu fin février entre les autorités civiles française et malgache afin de se pencher le dossier. Il en est ressorti que la compagnie Corsair a rempli ses objectifs de nombre de passagers. Un but qui avait été fixé à 10 000 passagers avec l’ACM.
Le ministre des Transports et de la Météorologie de Madagascar a décidé de ne pas reconduire l’autorisation de trafic de Corsair. La concurrence causée par la compagnie a un impact trop important sur Air Madagascar.
La compagnie Corsair continue pourtant de vendre des billets d’avion malgré cette interdiction.