La réforme du baccalauréat deviendra une réalité pour les lycéens en 2021, tout comme les collégiens de 3e. Ce bac nouvelle formule ne laisse pas indifférent tant les élèves que les syndicats à La Réunion.
Ce mercredi 14 février, le ministre de l’Éducation nationale a présenté les nouveautés concernant la réforme du bac.
En 2021, ce sont les collégiens en classe de troisième qui seront les premiers à passer cette nouvelle version du bac.
À La Réunion, les changements suscitent une certaine apréhension. "Tout d’un coup ça sera trop dur. Au fil de l’année i prendra à nou beaucoup de temps". Pour cet élève, c’est une bonne chose : "On peut avoir de meilleures notes car les leçons sont plus fraîches dans notre tête."
Un première étape de la réforme entrera dès la rentrée 2018 pour les élèves qui entrent en seconde. Ils devront passer un test de positionnement en français et en mathématiques afin d’évaluer leurs compétences.
Parmi les nouveautés mises en avant par Jean-Michel Blanquer : quatre épreuves écrites et des partiels semestriels : le français en classe de première ; deux épreuves dites de spécialité après les vacances de printemps en terminale et la philosophie fin juin.
À côté de ces grandes épreuves, les élèves passeront un grand oral d’une vingtaine de minutes. Cet oral permet au lycéen de présenter un projet adossé à une ou deux disciplines de spécialité qu’il a choisies d’approfondir.
Cette présentation est suivie d’un échange permettant de valoriser la culture scientifique et historique acquise dans le cadre des enseignements. Le jury de l’épreuve est composé de trois examinateurs.
Le visage du bac est singulièrement transformé, avec la suppression des séries littéraire, économique et scientifique (L, ES et S). Le ministre Blanquer de préciser qu’elles seront remplacées par un tronc commun et trois spécialités en première. Les lycéens devront ensuite choisir entre deux spécialités en terminale.
Si c’est nouveau pour les établissements d’enseignement général, les établissements professionnels l’appliquent déjà. Et c’est plutôt positif selon les enseignants. "Je pense qu’il y a plus de réussite parce que l’élève est beaucoup plus suivi et il sait en cours de formation qu’il n’a pas le droit à l’erreur en examen ponctuel", estime Serge Lallemand, professeur au lycée de La Possession.
À cela s’ajoute une nouvelle discipline intitulée "humanités numériques et scientifiques" La réforme de cet examen bicentenaire fait partie des promesses du candidat Emmanuel Macron. Ces changements étaient dans les tuyaux. Le système devait être revu afin d’accompagner les élèves différemment, comme l’indique Mario Lefevre, chef des services académiques d’information et d’orientation.
"Leur donner un panorama de choix qui va petit à petit leur permettre de construire leur parcours de formation du lycée pour aller vers le post-bac."