Les Réunionnais sont de plus en plus nombreux à préférer se rendre dans les centres commerciaux plutôt que dans les commerces en centre-ville.
En 2019, à la place de la savane qui surplombe la route des Tamarins et le Cap Marianne, il faut imaginer 30 000 m2 de centre commercial. Renaissance, c’est une grande surface alimentaire de plus de 4 000 m2, sa galerie marchande, et des grands magasins spécialisés.
À Plateau Caillou, les habitants interrogés voient le projet d’un bon oeil. "Cela permettra d’éviter à Saint-Paul, car ici plein de gens n’ont pas de transport."
À seulement quelques kilomètres de là, un projet d’envergure celui de l’entrée de ville de Saint-Paul, prévu pour 2020.
Dans le cadre du projet de rénovation urbaine, une grande surface alimentaire devrait s’implanter au coeur du projet de 4 hectares.
La Réunion compte 14 centres commerciaux, avec une forte concentration à Saint-Denis, Saint-Paul et Saint-Pierre. La concentration de ces grandes surfaces, qui continuent de se multiplier, est totalement à contre-courant de ce qui se passe dans l’Hexagone.
"En Métropole, on commence à revenir sur le centre-ville, à créer des concepts qui emmènerait les gens sur les centres-villes", met en avant Ibrahim Patel, président de la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion (CCIR).
Pour certaines associations de commerçants, il ne s’agit pas de concurrence. Le challenge est ailleurs.
Haroun Gany, président de l’association de gestion du centre-ville dionysien (Karé’o) : "C’est une complémentarité, mais on doit rééquilibrer sur le stationnement, la circulation et la qualité de tout l’aménagement des centres-villes."
Rien qu’en 2017, la Commission d’aménagement commercial de La Réunion a délivré un avis favorable pour 13 nouveaux projets.