Karl Bellon, membre de l’union de collectifs contre les établissements de plage est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Une union de collectifs contre les établissements de plage est allée déposer ce mardi une motion en préfecture.
Ce week-end, des centaines de personnes se sont rendues sur la plage de l’Hermitage pour demander la fermeture des établissements sur le littoral. Sur le plateau d’Antenne Réunion, Karl Bellon explique ce que contient la motion déposée.
"Nous sommes un ensemble de collectifs de La Réunion. 11 collectifs qui avons décidé de faire l’union uniquement pour défendre le littoral de La Réunion qui part de Saint-Paul et qui fait tout le tour de l’île."
"Dans cette motion, nous faisons appel au préfet en disant qu’il y a 5 lois qui gèrent le périmètre public maritime. Elles ne sont pas respectées surtout la loi sur le DPM, la loi plage et la loi sur l’urbanisme. Sur cette plage, on trouve des restaurants qui se sont étendus au fil des années. Ce sont même plutôt des taudis fait de bric et de broc à deux ou trois mètres de la plage. Avec tous les déchets que ça concerne, on trouve que c’est trop. Et c’est vrai que nous sommes en colère aujourd’hui."
Avec les deux recours déposés, l’objectif n’est pas de faire reculer les restaurant, mais de les faire disparaître. "La Srepen avait fait un excellent rapport en 2003. En disant que, si on voulait préserver le lagon, que les restaurants disparaissent non seulement du domaine public maritime, mais même sur l’arrière plage. En quelques années il y a eu la disparition de la plage des Roches Noires. Ce lagon est classé dans les 10 lieux à préserver dans le monde pour la biodiversité et on constate que rien n’a été fait à ce niveau-là."
Ce week-end, l’union des collectifs a manifesté sur la plage de l’Hermitage. Certaines personnes présentes ont crié "Clients collabo". Des propos que ne cautionne pas Karl Bellon.
"Quand on voit que ces restaurants profitent de ces sites au détriment des autres restaurateurs, au détriment de la nature, il est évident que les clients qui fréquentent ces restaurants participent à la destruction de ce Lagon."
"Nous aimerions savoir où est l’arrêté car le ministre a dit qu’il y avait un arrêté de fermeture. Et on aimerait savoir quand la loi sera enfin appliquée comme en Métropole. Même aujourd’hui à Nice, des restaurants sur le domaine public maritime sont détruits".