Emmanuel Macron est en visite en Corse ce mardi 6 février. Les nationalistes corses demandent au gouvernement la reconnaissance de la langue régionale. Cela rouvre le débat sur l’officialisation de langue créole à La Réunion.
Le créole est fréquemment utilisé par les Réunionnais. Cela fait partie de l’identité de La Réunion. Le gouvernement devrait-il reconnaître le créole comme langue officielle ?
Le créole : une deuxième langue maternelle
Dès leur plus jeune âge, les marmailles parlent le créole à la maison, avec leur famille. Le créole est comme notre île, un mélange de différentes cultures.
"Sin-Dni", "Sin-Louis". Des communes de La Réunion ont mis à l’honneur la langue créole sur leurs panneaux de signalisation. Un marqueur important de notre identité régionale.
La langue régionale créole est célébrée lors de la Journée internationale de la langue maternelle. Une journée instaurée depuis l’an 2000 par l’UNESCO.
L’usage du créole par tous et pour tous
Certaines administrations de La Réunion ont mis en place un encadrement adapté aux personnes qui ne parlent que le créole. "Les administrés causent dans la langue qu’ils utilisent le plus facilement", déclare René-Louis Pestel, adjoint au maire, délégué à l’entreprise municipale à Saint-Denis.
Les mairies de Saint-Denis, Le Port ou encore Saint-Paul accueillent leurs administrés dans la langue régionale.
Le Port est une commune bilingue. Annick Le Toullec est adjointe à la culture, elle explique : "La richesse des Réunionnais, c’est avant tout leur langue." C’est pour cela qu’il est important de répondre en créole à la population.
Pour les couples réunionnais, les mariages peuvent également se faire en créole.
Le créole à l’école : pour ou contre ?
Si la langue créole est souvent utilisée en famille, la question se pose de son apprentissage à l’école. Certains y sont assez favorables. C’est l’apprentissage de la culture réunionnaise.
Plusieurs écoles de La Réunion ont adopté le bilinguisme français/créole. Au Port, une classe bilingue est mise en place depuis 2003.
D’autres s’y opposent formellement. Cela pourrait handicaper les jeunes qui souhaiteraient passer un entretien ou partir en métropole.