Jean-Louis Pradel, Président du Syndicat national des lycées et collèges s’exprime au sujet de la rentrée scolaire.
Jean-Louis Pradel, Président du Syndicat national des lycées et collèges, évoque la rentrée scolaire, la réforme du Baccalauréat mais aussi la mise en examen d’un professeur soupçonné d’avoir entretenu une relation émotionnelle avec une élève mineure.
"C’est une situation qui existe depuis longtemps. J’ai commencé à enseigner quand a éclaté en France l’affaire Gabrielle Russier dans laquelle une professeure de Français avait une liaison avec un élève qui était mineur. Les parents ont porté plainte. Elle a été condamnée et s’est suicidée."
"Il y a dans le métier qui est le notre des dangers par rapport à cela. Je regrette que notre institution ne prépare pas les jeunes collègues suffisamment à ces situations. Les réformes qui ont été mises en place et ont donné une place particulière aux élèves a modifié la nature des relations. J’entends que des professeurs disent qu’il faut se laisser tutoyer par ses élèves. Je pense qu’il faut garder une distance, une relation d’autorité."
"Pour le moment, on a un projet qui donne certains éléments. Certains vont dans le sens du SNALC, d’autres nous inquiètent beaucoup. Aujourd’hui, il y a plus de 100 Bacs. C’est devenu ingérable. C’est évident qu’une réforme du Bac s’impose. Cette réforme doit garder l’essentiel : un examen national et l’anonymat de la correction."