Didier Hoareau est l’invité du JT d’Antenne Réunion.
Didier Hoareau, président de l’Unostra explique pourquoi le blocage a été levé sur le site de la SRPP.
Selon Didier Hoareau, le blocage a été levé sur le site de la SRPP "parce qu’en fin d’après-midi, nous avons reçu un mail de notre avocat nous disant que la DLC est en train de trancher sur notre dossier. Notre avocat nous disait que ce n’était pas prudent de rester et de risquer de fortes amendes. Nous avons décidé de lever le camp pour ne pas risquer de prendre 10 000 euros d’amende par camion."
Guerre à la pompe : les raisons du conflit
Pour Didier Hoareau, la DLC avait "3 mois pour nous répondre. Là on est au 5e mois donc ils ont compris qu’il y avait un gros problème. Mais en face c’est une boite du CAC 40 donc c’est pas évident de trancher entre une petite société et une boite historique. Je pense qu’on arrive à la fin du conflit et que la semaine prochaine on aura une réponse."
Ainsi pour Didier Hoareau, "demain nous ne reconduirons pas le blocage, on va attendre que la DLC tranche et par rapport à ça on prendra les décisions à prendre par rapport à ce que la DLC dit."
Selon le président de l’Unostra, "depuis octobre 2016, on est autorisés à rentrer le carburant. Il faut savoir qu’on est à la 10e demande d’accès aux cuves et qu’à chaque fois la SRPP nous refuse pour des motifs futiles. Le monopole, si on ne bouge pas, n’est pas prêt de s’arrêter et ça engendre des prix énormes. On est vraiment déçu pour les réunionnais parce qu’ils ne savent vraiment pas à quel point on est en train de se faire manipuler par la SRPP."
Si la SRPP accepte de partager ses cuves avec la CCIRPP, Didier Hoareau promet une baisse des prix : "La seule chose que je peux vous dire c’est qu’il y aura 15 centimes minimum sur le prix à la pompe pour tous les réunionnais. Nous on achète directement nos produits à la raffinerie à Singapour. Après il faut juste calculer les prix que la préfecture a mis en place pour fixer les prix."
Dans un communiqué, la direction de la SRPP se dit prête à fournir des prestations de passage à toute société satisfaisant aux conditions applicables à tout passeur. Pour Didier Hoareau, "on remplit les conditions, on a notre certificat d’entrepositaire agréé délivré par les douanes sauf que la SRPP nous oppose leurs propres règles qui ne rentrent pas dans les règles des droit français et européens. Il font tout pour saborder notre entrée."
La DLC doit trancher très rapidement sur le dossier. Si la réponse est négative, Didier Hoareau est formel : "Si les nouvelles ne sont pas en notre faveur, ça veut dire que le droit français est bafoué et que ça ne sert plus à rien de faire voter des lois. Ça veut dire que les députés et les sénateurs ne servent à rien."