Monseigneur Gilbert Aubry a célébré la messe de Noël, ce jeudi matin pour 60 détenus de la maison d’arrêt de Saint-Pierre. L’occasion pour l’évêque de rappeler que tous les hommes sont égaux, malgré leurs pêchés.
Se sentir libre, le temps d’une chanson, à travers des prières et oublier les murs qui les entourent. Ce jeudi 21 décembre, 60 détenus célèbrent la messe de Noël à la maison d’arrêt de Saint-Pierre.
Un moment de partage et de recueillement officié par l’évêque de La Réunion, Monseigneur Gilbert Aubry.
"Pour dire qu’il n’y a pas d’exclusion, et que la dignité humaine ne se perd jamais. Même dans les plus grands criminels parce qu’elle est au fond du coeur, et que c’est grâce à cette dignité-là, qu’ils pourront se reconstruire. Les détenus étaient très recueillis. Quand ils chantaient tous, ces voix d’hommes faisaient vibrer les murs", poursuit Sylvia Poulain, responsable de la Fraternité.
Ce moment de prière était particulièrement attendu par les détenus qui ne fêteront pas Noël. Hors caméra, ils confient leurs émotions et adressent leurs pensées à leur famille loin d’eux en ces périodes de fêtes. Pour les religieux et les choristes présents à cette messe de Noël, il est important de rappeler aux détenus qu’ils ne sont pas oubliés des hommes et de Dieu.
"Il n’y a pas de différence entre les uns et les autres, nous sommes tous enfants de Dieu. Tous appelés à nous aimer, et c’est important que nous soyons là, nous de l’extérieur, pour témoigner de notre amour pour tous car nous sommes tous égaux", souligne Jean-Max Payet, aumônier protestant à la maison d’arrêt de Saint-Pierre.
"Il est également important pour les prisonniers, dans ce contexte carcéral, de se retrouver aujourd’hui autour d’un thème : la liberté en Jésus-Christ".
À la fin de la messe, les détenus se serrent la main pour se donner la paix. Ils profitent également d’un repas dans la cour de la maison d’arrêt, avant de retourner dans leur cellule.