Suite au scandale Levothyrox, un procès au civil aura lieu le 1er octobre 2018. Une action collective a été mise en place afin d’obtenir une indemnisation rapide. Les malades de la thyroïde, victimes des effets secondaires de la nouvelle formule du médicament, veulent des indemnisations. Parmi les plaignantes, deux Réunionnaises. Frédérique et Ghislaine ont accepté de témoigner.
La nouvelle est tombée ce mardi 19 décembre : dans l’affaire Levothyrox, le procès de l’action collective engagée devant la justice civile contre le laboratoire Merck aura lieu le 1er octobre 2018.
Lors d’une courte audience de mise en état (destinée à fixer le calendrier de la procédure) le tribunal d’Instance de Lyon a révélé la date de ce procès tout en précisant que la date-limite pour le dépôt des dossiers de plaintes était fixée au 15 février.
Frédérique et Ghislaine affirment qu’elles vont porter plainte. Ces deux femmes expliquent avoir été victimes des effets secondaires et indésirables liés à la nouvelle formule du Levothyrox.
Aujourd’hui, elles témoignent après avoir vécu un calvaire.
Maître Georges-André Hoarau est l’avocat de Frédérique et Ghislaine. Les victimes réunionnaises tiennent à s’organiser pour faire entendre leurs voix.
Les deux femmes se sont procurées des versions étrangères du médicament pour pouvoir se soigner et ainsi avoir les forces de se défendre.
Frédérique témoigne : "Je me sens comme un cobaye. On attend d’avoir un médicament pour pouvoir se soigner. On est en France, on est en 2017 et on a pas de médicaments pour se soigner à part un gros monopole d’un gros labo. Je veux aussi qu’on admette qu’on a fait n’importe quoi avec vous. Il faut trouver le coupable parce qu’il y en a un."
Ghislaine se livre : "Je veux que Merck prenne conscience que nous ne sommes pas des cobayes. Que nous sommes des êtres humains, que nous avons besoin de notre santé pour vivre et qu’on a pas le droit de faire ça avec nous."