Yvan Combeau, politologue, est l’invité du JT d’Antenne Réunion.
Yvan Combeau réagit à l’élection de Cyrille Melchior, le nouveau président du Conseil Départemental.
Pour Yvan Combeau, plus que les résultats de cette élection, "ce qui serait intéressant de voir c’est la radiographie de l’élection. Qui va être dans l’opposition ? Que va devenir cette plate-forme de la droite qui s’est sabordée ?"
Pour le politologue, "si on repart depuis François Fillon imperdable jusqu’à ce 18 décembre, on voit bien toute une histoire de la droite qui a un grand mal à s’unir après les sénatoriales."
Yvan Combeau pense que la majorité de Cyrille Melchior est "très fragile. Il y a deux listes de droite. C’est la première fois qu’on voit des personnalités politiques nous dire “je ne vous dirai pas pour qui j’ai voté". C’est incroyable au moment où on demande la clarification, et où on parle tellement de transparence. Là, on le voit bien, la plate-forme s’est sabordée et il y a deux listes différentes qui viennent d’être prononcées. Le rapport de force va s’établir."
Le politologue Yvan Combeau s’est également exprimé sur l’avenir politique du président de Région. "On voit bien que Didier Robert est parti pour être dans un autre groupe, une autre plateforme. Et quelque chose est en train de se reconfigurer dans la vie politique réunionnaise."
Pour lui, Didier Robert "a été affaibli. Un des choix, ce n’était pas en faveur de Cyrille Melchior mais c’était d’éliminer quelqu’un et une partie de la gauche a voté non pas en choisissant mais en éliminant. Un des objectifs c’était d’en finir avec le leadership de Didier Robert."
Le politologue continue : "Si Lacouture l’avait emporté, c’était un renforcement régional et national de la position de Didier Robert. Maintenant, il va contourner cet événement et essayer de trouver un autre chemin. Dans son vocabulaire est arrivé le mot progressiste. Il signe probablement une reconfiguration à la fois régionale, départementale certes, mais aussi dans ces rapports avec le gouvernement et avec Emmanuel Macron."