Le recours déposé auprès du Conseil Constitutionnel contre l’élection de Nassimah Dindar sera examiné le vendredi 1er décembre. Le conseil constituionnel va donc statuer. Mais ce recours a-t-il des chances d’aboutir ?
Concernant le recours déposé auprès du Conseil Constitutionnel contre l’élection de Nassimah Dindar en tant que sénatrice, tout est possible. Mais cela paraît improbable selon un spécialiste contacté ce mardi matin.
Il faut savoir que le Conseil constitutionnel ne juge pas l’honnêteté de l’élu, il cherche à savoir si des irrégularité ont été de nature à modifier le résultat de l’élection…
Et compte tenu de l’écart important de voix lors des élections sénatoriales (Nassimah Dindar a été largement élue, avec 755 voix de grands électeurs sur 1299 exprimés), il est donc difficile de justifier l’annulation de cette élection.
Vital Nirlo a déposé ce recours suite aux élections sénatoriales. Cet homme tient une boutique à La Bretagne. Distingué pour son travail, il a même obtenu la saucisse de bronze l’an dernier.
Contacté par téléphone ce mardi matin, Vital Nirlo explique qu’il a "vu et entendu des magouilles pendant cette élection". Cela ne lui a pas plu et il s’est donc renseigné sur internet avant de formuler ce recours. Il affirme également détenir des preuves.
Vital Nirlo insiste également sur le fait qu’il n’est proche d’aucun élu, d’aucun parti politique.
Ce qui se joue également via ce recours : c’est la présidence du Département
Même si le recours est contre Nassimah Dindar, ce recours est suspensif. C’est-à-dire que tant qu’il n’est pas étudié, Nassimah Dindar peut être à la fois sénatrice et présidente du Conseil Départemental.
Si l’élection de Nassimah Dindar est validée, ce qui sera vraisemblablement le cas, la Présidente du Département aura 30 jours pour démissionner en raison du cumul des mandats oblige. Ce qui nous mène jusqu’au 1er ou au 2 janvier 2018.
Ensuite, la nouvelle élection pour la présidence du Département ne peut avoir lieu plus de 30 jours et moins de 12 jours après la démission effective, ce sera donc entre mi et fin janvier. En attendant, c’est le premier vice-président qui assurera l’intérim, en l’occurrence Cyril Melchior.