En terme de recyclage de piles, les Réunionnais sont plutôt mauvais élèves, malgré les bacs de collectes disponibles chez les revendeurs, d’où la nécessité de sensibiliser les consommateurs. Le point sur la raison pour laquelle on recycle les piles et de quelle manière.
Vanessa accumule les piles à son domicile. Elle a tendance à les jeter directement à la poubelle sans les recycler. "Je n’ai pas le réflexe de les prendre avec moi en sortant de la maison, ni de les jeter dans des boites qui sont prévus à cet effet."
Parmi les Réunionnais rencontrés ce vendredi matin, il y a les bons et les mauvais élèves. "Je sais que c’est un mauvais comportement, mais voilà, je les jette à la poubelle." Une femme de confier également : "Je ne recycle pas les piles, mais le verre oui."
"Nous les mettons dans une petite boite, au-dessus du frigo. Et lorsqu’elle est pleine, on la ramène au centre commercial", explique une autre femme.
Des bacs de collecte sont disponibles dans les grandes surfaces, les pharmacies ou encore les magasins de jouets.
"Tous les distributeurs qui vendent des piles jouent le jeu. Nous collectons les piles usagées que les clients viennent nous apporter. Quand le collecteur est plein, le fournisseur reprend les piles", indique David Depoorter, directeur du magasin La Grande Récré.
Un prestataire récupère toutes les piles et les rassemble dans un centre de regroupement sur l’île. Elles sont ensuite rapatriées en Métropole et triées.
L’objectif est de récupérer les métaux à l’intérieur des piles, comme le met en avant Jeanne Lepeintre, responsable marketing chez Corepile. "L’intérêt surtout du recyclage des piles c’est de pouvoir récupérer les métaux qui sont à l’intérieur. Ce sont des métaux qui sont parfois en quantités limitées sur Terre. En les récupérant, on évite de devoir aller les chercher un peu partout dans le monde. Ils sont réutilisés pour fabriquer des objets de la vie courante."
À La Réunion, 77 grammes par habitant de piles et petites batteries sont récoltés chaque année. Une moyenne plus faible que dans l’Hexagone avec 136 grammes par habitant.