Depuis les incendies de 2010 et 2011 au coeur du Parc national, l’État a mis en place dans l’île un dispositif de lutte et de prévention des feux de forêts. Du 15 septembre au 15 décembre, des patrouilles de l’ONF vont à la rencontre du public pour sensibiliser Réunionnais et touristes sur les risques d’incendie lors de la saison sèche.
Sensibiliser sur les risques d’incendie. C’est l’une des missions des agents de l’ONF. Gary et sa famille organisent régulièrement des pique-nique au coeur du Parc national. Mais ils ne connaissent pas précisément la réglementation sur les feux de camp.
"Il faut préserver la forêt, la nature. Là on a les petits enfants demain avec nous. Si demain ils ne peuvent plus voir ça, c’est dommage."
Le risque d’incendie est plus important lors de la période sèche, du 15 septembre au 15 décembre. Les agents de l’ONF privilégient la prévention à la répression.
"Nos patrouilles circulent principalement le week-end et les jours fériés. Ils vont au contact de la population sur le territoire. Nous faisons passer le message des bonnes pratiques à mettre en oeuvre, pour éviter les risques d’incendie sur le secteur", explique Guillaume Pécastaing, chargé de mission défense des forêts contre les incendies à l’ONF
Un groupe de touristes prévoit de faire du feu avec du bois endémique. Une pratique interdite : ils ont le droit à un avertissement. "C’est un site protégé et on est très mal informés quand on vient ici. Sur le fait qu’on a un peu dénaturé le site avec les plantes qu’on a cueilli et les arbres qu’on a arraché."
De la prévention mais aussi de la surveillance. Vigilantes, les patrouilles sont prêtes à intervenir en cas de départ de feu, comme le confirme Pascal Baret, technicien forestier territorial. "Le matériel qu’on a à notre disposition sur les hauts de sous le vent, c’est un 4x4 équipé d’une réserve d’eau d’une capacité de 400 litres. Nous avons des tuyaux de pompiers pour nous raccorder aux bouches d’incendies pour faire le plein et pouvoir intervenir."
Les agents de l’ONF collaborent avec les pompiers. Chaque jour, l’ensemble des acteurs surveillent les zones à risque. Le Parc national s’étend sur plus de 105 000 hectares, soit 42 % de la superficie de l’île.