La mairie de Saint-Paul a fait un point d’étape sur son engagement dans la gestion du risque requin. Un filet de baignade indépendant des filets anti-requins est arrivé. Il est en phase de test. Si l’expérience est concluante, les filets pourront être installés aux Roches Noires et à Boucan Canot.
Alors que nous sommes en pleine période de vacances scolaires, la plage de Roches Noires est pratiquement désertée. Un crève-coeur pour les commerçants et les riverains. Ce jeudi, aucun ne souhaite réagir par rapport à l’annonce de la municipalité de sécuriser très prochainement une zone de baignade uniquement.
"C’est une commande politique que j’avais faite, avant même l’ouverture des filets. Je voulais qu’entre deux houles, si on n’avait pas le temps de remonter les filets, qu’on ait au moins des filets de baignade pour pallier cette situation. Un an et demi après, ce filet de protection de baignade est actuellement testé. On l’aura sûrement sur la plage des Roches Noires d’ici 15 jours. Et si cela fonctionne, on ne s’interdit pas d’en mettre un sur la plage à Boucan Canot", explique Patrick Florès élu à la mairie de Saint-Paul en charge du dossier "requin".
Alors que les Réunionnais souhaitent profiter de la mer, depuis la dernière attaque en juin dernier, les filets anti-requin ne sont plus opérationnels à Roches Noires.
"On a pu profiter un petit peu de pouvoir aller à l’eau quand il y avait les filets, maintenant c’est fini, c’est un peu triste."
"Si la baignade marche, je suppose qu’après ils vont remettre pour le surf plus tard."
"Ça fait longtemps que l’on attend de pouvoir se baigner. En plus c’est l’été et il fait super chaud."
Selon certaines associations partie prenante de la gestion du risque requin, ces filets ne permettraient pas de résoudre ce drame écologique.
"Ce n’est pas sortir de la crise requin. Sortir de la crise requin c’est régler le problème du bouledogue et du tigre à La Réunion. On peut régler ce problème par une pêche de régulation et par une réappropriation de la colonne d’eau. Il faut des vrais écologistes, et des vrais scientifiques. Pour l’instant je n’en ai pas encore rencontr", dénonce Mylène Veminardi, porte-parole du collectif "Rend a nou la mer".