A l’occasion de la sortie de son ouvrage "La Réunion et les réunionnais pendant la Grande Guerre" co-écrit avec Virginie Carton et Pierre Brest, Thierry Pincemaille est sur le plateau d’Antenne Réunion.
Le directeur de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de La Réunion vient de co-écrire un ouvrage dans lequel il revient sur la présence de La Réunion et ses habitants dans la Première Guerre Mondiale.
A l’approche de la commémoration de l’Armistice, il paraissait "nécessaire à l’Office des Anciens Combattants de sortir cette petite brochure. Les Réunionnais ont été comme les métropolitains engagés ans la tourmente. Et puis, on est sur le Centenaire de la Grande Guerre et c’était le moment opportun pour en parler."
2 à 3 années de travail ont été nécessaires à Thierry Pincemaille et son équipe pour écrire cet ouvrage.
"C’est une grosse masse de travail avec beaucoup de recherches, essayer de trouver des images originales, des cartes postales, des lettres de poilus."
Si plus de 14 000 Réunionnais ont été mobilisées, près de 4000 ne sont pas partis sur les fronts. "Ils remplacent tout simplement les métropolitains qui eux-mêmes sont engagés sur les fronts du Nord-Est de la France. C’est les Réunionnais qui assurent le maintien de l’ordre pendant 4 ans, où un certain nombre d’entre eux décèdent."
Si la plupart des soldats Réunionnais engagés dans la Grande Guerre l’ont été à Madagascar ou sur le front Nord-Est de la France, d’autres ont combattu aux Dardanelles.
"L’Etat-Major avait pensé que les Réunionnais supporteraient plus facilement la chaleur et le paludisme. Ce n’a pas été du tout le cas, puisqu’un nombre d’entre eux sont décédés des fièvres."
Les premiers soldats qui rentrent de la guerre sont de retour en mars 1919 et avec eux, ils ramènent la grippe espagnole qui "fait environ 10 000 morts dans la population civile. Elle fait quasiment huit fois plus de mort que la guerre elle-même."