Leader du Groupe Réfugiés Chagos, Olivier Bancoult est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Pour parler du combat du peuple chagossien, Olivier Bancoult, leader du Groupe Réfugiés Chagos, est sur le plateau d’Antenne Réunion.
Tout d’abord cette dernière avancée : à New York, l’Onu s’est saisit du dossier Chagos. Et demande à la Cour internationale de Justice de se prononcer sur ce conflit.
"C’est un très bon signe que l’affaire soit référée devant l’Onu pour pouvoir trouver une solution. En tant qu’État l’île Maurice a tous ses droits pour réclamer la réouverture. La façon de faire des autorités britanniques envers le peuple chagossien est inacceptable" explique Olivier Bancoult.
"Même s’il ne s’agit que d’un avis consultatif, l’opinion sera informée. Le gouvernement britannique se revendique comme champion des droits de l’Homme, mais ce qu’ils ont fait en bafouant le droit des Chagossiens, beaucoup de gens n’en n’ont jamais entendu parler", regrette le leader du Groupe Réfugiés Chagos.
Il y a 50 ans, 1 500 Chagossiens étaient déplacés de force. Ils sont 10 000 aujourd’hui. Réfugiés ou installés à Maurice, Londres ou encore ici à La Réunion. Ces Chagossiens n’ont pas renoncé à retrouver leur île.
"C’est notre droit fondamental. Comme dit l’article de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, nul ne peut empêcher d’entre dans son propre pays. Pour les Chagossiens, des gens peuvent actuellement vivre dans l’archipel des Chagos. Mais nous en tant que fils du sol nous n’en n’avons pas le droit. Nous revendiquons à la fois notre droit fondamental et notre dignité. L’exemple doit être donné par les Anglais eux-mêmes."
"Nous sommes reconnus comme les Palestiniens de l’océan Indien. Nous sommes un peuple qui ne peut rentrer chez lui. Nous voulons alerter l’opinion internationale pour que le droit de retour des Chagossiens puisse se faire dans les plus brefs délais."
Et pourtant, les Chagos ne sont pas totalement déserts : les militaires américains, britanniques. Mais aussi des employés mauriciens et philippins y vivent. 4 000 personnes à peu près. La base de Diego Garcia a servi de base lorsque les Etats-Unis ont bombardé l’Afghanistan.
"L’avantage doit être donné aux fils du sol. Le moment où on voit que des gens, des étrangers peuvent vivre sur notre terre, c’est inacceptable. Le gouvernement britannique est le seul qui nous empêche de revenir sur notre terre."