L’étude était attendue, les résultats pas suffisants pour évaluer le risque de contracter la ciguatera en consommant du requin. L’étude publiée sur le site de la préfecture révèle qu’un seul requin sur 90 avait contracté la toxine, potentiellement mortelle pour l’homme. Mais la levée de l’arrêté ciguatera n’est pas d’actualité. Une déception pour les pêcheurs notamment qui se tiennent prêts en cas de feu vert à la commercialisation des squales.
La levée de l’arrêté ciguatera n’est pas d’actualité, malgré la publication dans la soirée du mercredi 11 octobre, de la première étude sur la contamination d’échantillon de requin par la ciguatera.
Résultat, sur 90 échantillons testés, un seul échantillon, de requin-tigre, présente des ciguatoxines en quantités dangereuses pour l’homme.
Pour un pêcheur plaisancier, le requin est un poisson comme les autres, et il n’a pas attendu les résultats des analyses. "Quand j’en pêche, j’en mange."
Ce pêcheur est plus nuancé : "Aujourd’hui, il n’y a pas de débouchés, on ne va pas pêcher pour gaspiller et jeter, c’est ridicule. Mais si demain le poisson était commercialisé, oui pourquoi pas le pêcher."
Mais pour d’autres pêcheurs, il reste un poisson imposant qui inspire le respect. "Le requin li lé dans l’eau li lé trankil, mi pense que faut pas l’embêter."
Pour ce qui est d’autoriser la pêche du squale, le Centre de ressource et d’appui du risque requin (CRA) ne se prononce pas vraiment, comme l’explique son président, Frédéric Carre.
"Je crois que la pêche en tant que telle ne doit jamais être une finalité. Il ne s’agit pas de pêcher en tant que tel, mais de prélever dans le cadre d’une pêche ciblée et d’une pêche préventive."
Ces études devraient s’étoffer avec le nouveau programme de prélèvements de requins, présenté ce jeudi 12 octobre pour l’année 2018. La nouveauté, les pêcheurs de plaisance sont invités à y contribuer.