Bruno Karl sera intronisé président du Tribunal de Grande Instance de Saint-Denis ce vendredi. Il est l’invité du 19h d’Antenne Réunion. Il réagit entre autres sur le djihadiste écroué à St-Pierre qui voulait organiser un attentat.
Le président du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Saint-Denis indique avoir identifié des priorités. "Nous avons identifié quelques points de difficultés, notamment le registre du commerce et des sociétés. Nous déployons des moyens actuellement, car nous avons pris du retard dans les immatriculations et dans les actes, ce qui pose souci aux entreprises.
Nous avons mobilisé des moyens avec des emplois temporaires, nous avons renforcé en passant de 9 à 14 le nombre de personnels qui travaillent en ce moment sur ce registre."
"Nous avons également comme priorité de réduire le stock des affaires correctionnelles car les juges d’instruction ont beaucoup travaillé et sorti beaucoup de dossiers."
La garde des Sceaux s’est réjoui de la hausse du budget accord au Ministère, dit autrement, la justice devrait avoir les moyens de ses ambitions. Pour Bruno Karl, c’est déjà en partie le cas à La Réunion, au moins pour le tribunal de Grande Instance de Saint-Denis.
"Depuis quelques années, on peut noter les efforts faits en faveur de l’institution judiciaire. Concernant La Réunion et le tribunal de Grande Instance de Saint-Denis que je préside, j’ai actuellement un nombre de magistrats de 30 juges du siège et 9 magistrats du parquet qui permettent de faire face aux contentieux."
"Pour l’instant, nous ne sommes pas concernés pas la hausse du budget, les effectifs prévus pour fonctionner sont au complet. Cela peut être amélioré, mais il y a d’autres juridictions en Métropole qui sont en difficulté."
"Je suis ici depuis seulement un mois. Je ne sais pas précisément si elle est sous-estimée. Maintenant il n’est pas toujours facile de prévenir les risques de radicalisation. Les vecteurs de radicalisation sont nombreux. On ne peut pas mettre un policier derrière une communication sur Internet ou derrière chaque individu."
"Cela dépend de la qualification qui va être retenu par le Parquet et par le juge d’instruction. En fonction de la peine encourue, la personne va faire une peine de détention."
"Concernant le traitement de personnes radicalisées, il existe un certain nombre d’établissement en France dans lesquels il y a des unités dédiés."
La loi a changé, elle est plus sévère à l’encontre des clients comme le président du TGI. "Pour les clients, c’est une contravention, mais il n’y a pas d’arrestation. Cela suppose de déployer des moyens. Pour les proxénètes, il faut arriver à les identifier, c’est de plus en plus difficile via le canal Internet, et lorsque c’est le cas, les sanctions sont plus fortes."