Ce jeudi matin, une manifestation de parents en colère est organisée devant le lycée Antoine Roussin de Saint-Louis. Ils déplorent l’ absence d’une professeure de philosophie depuis le début de l’année, et qui n’a pas été remplacée depuis la rentrée. Un professeur contractuel devrait arriver de métropole la semaine prochaine.
Au lycée Antoine Roussin à Saint-Louis une professeure de philosophie en congé maternité n’a pas été remplacée. Ce sont près de 200 élèves de terminale qui se retrouvent sans professeur de philosophie depuis le début de l’année.
Les parents d’élèves en colère manifestent devant l’établissement ce matin et réclament que le remplacement de l’enseignante soit effectué.
En effet, ils sont 180 élèves de 6 classes de séries STMG et scientifiques de terminale et sont privés de professeur de philosophie depuis la rentrée scolaire.
L’inquiétude grandit chez ces élèves qui passent le baccalauréat au mois de juin prochain. Une des élèves raconte : "Ce n’est plus possible. Comme tous les élèves, on doit passer l’épreuve de philo et ce n’est pas parce qu’on n’a pas eu de prof qu’on sera dispensé."
Un autre encore explique : "Notre prof qui doit venir est en métropole mais il n’a pas les moyens de payer son billet d’avion et le rectorat ne bouge pas plus."
Ce matin, les associations et représentants de parents d’élèves sont aux côtés de leurs enfants. Ils qualifient la situation d’inacceptable après 8 semaines d’absence.
Azziza Houssen, représentante des parents d’élèves au lycée Antoine Roussin, déclare : "Ils n’auront pas fini le programme et n’auront pas de seconde chance. L’épreuve sera la même pour tout le monde avec quasiment un trimestre en moins sur le programme de philosophie."
C’est un congé maternité qui est à l’origine de cette absence ainsi qu’un arrêt maladie connu depuis les mois de mai et juin. Depuis, le rectorat n’a pas été en mesure d’affecter l’enseignant manquant.
C’est une mauvaise gestion du personnel par l’État qui est pointée du doigt dans un rapport de la Cour régionale des Comptes (CRC).
Ce syndicat enseignant déplore cette situation : "Dans le second degré ce sont les longs remplacements qui sont plus ou moins assurés. Les courts remplacements en deçà de quinze jours ne sont pas assurés. Mais ça c’est le système qu’ils ont construit qui a voulu ça, c’est qu’ils ont supprimé beaucoup de remplaçant dans le second degré."
Le proviseur du lycée Antoine Roussin de Saint-Louis affirme être en lien permanent avec le cabinet du rectorat. Il annonce aujourd’hui l’arrivée d’un contractuel venu de Métropole pour le début de la semaine prochaine.
Jean-Luc Breguet, proviseur du lycée Antoine Roussin à Saint-Louis, explique : "Dès mardi matin le professeur fera cours. Je vais mettre en place avec lui toutes les heures de récupération possible et imaginable."
Le rectorat explique ce retard par plusieurs arrêts maladie ou maternité qui ont mobilisés tous les remplaçants disponibles dans cette matière.
L’absence de formation locale en philosophie suppose de faire appel à des enseignants contractuels de l’Hexagone dans certains cas comme celui-c,i et cela demande donc du temps.