19 camps de braconniers ont été démantelés. Le Parc national de La Réunion coordonne de grandes opérations de nettoyage des sites naturels difficiles d’accès, nécessitant un héliportage. Une opération a été menée ce matin mais en raison du mauvais temps, les déchets n’ont pas pu être hélitreuillés.
Le Parc national de La Réunion - en partenariat avec l’Office National des Forêts (ONF), l’association "Chasse et pêche 974", la Fédération Départementale des Chasseurs, la SREPEN Réunion Nature Environnement, l’Association pour la Valorisation de l’Entre deux Monde (AVE2M), et la Communauté Intercommunale de l’Est (Cirest) - a organisé au cours du mois de septembre 2017 une grande opération de nettoyage et de démontage de camps de braconniers dans la forêt de Bébour, à la Plaine-des-Palmistes, et dans les Hauts de Cambour à St Benoît.
Ce matin, six équipes se sont dispersées sur les sentiers dits "marron" de la forêt de Bébour direction les repères de braconniers déjà démantelés. Les déchets ont tous été empaquetés mais en raison de mauvaises conditions météorologiques, ils n’ont pas pu être hélitreuillés.
Ces camps de braconniers sont quasiment inaccessibles, dispersés et nombreux. "On en connaît plus de 200, des anciens, des petits, des gros...".
Ce sont 19 camps de braconniers abandonnés, ou toujours utilisés, qui ont été évacués cette année. "Cela représente plusieurs dizaines de m3 de déchets triés et déposés en déchetterie".
Bouteilles de gaz, piles, marmites, bâches en plastique, … Ces déchets volumineux, et pour certains dangereux, croupissent en forêt de Bébour et Cambour sur les camps de braconniers, depuis plusieurs mois, voire plusieurs années.
"Les opérations de 2015 et 2016 avaient permis d’évacuer 9 camps proches du Piton Partage sur le massif du volcan, et à Bébour sur les sites de Bras-Patience, Ravine Misère ou encore Bras-Chansons".
Cette année, l’opération a pris de l’ampleur, notamment grâce à une forte implication de bénévoles des associations : 19 camps ont ainsi été nettoyés et évacués grâce à leur concours.
Ces camps sont utilisés par les braconniers qui prélèvent illégalement des tangues, différentes espèces aquatiques mais aussi des espèces végétales. Le braconnage constitue un délit et représente "un véritable danger pour la préservation de la forêt de Bois de couleur".
Certaines espèces prélevées n’existent qu’à La Réunion et sont aujourd’hui gravement menacées. C’est notamment le cas du Palmiste blanc et du Palmiste rouge.
Le Parc national de La Réunion coordonne chaque année de grandes opérations de nettoyage des camps de braconniers. Il mobilise à ses côtés les partenaires engagés dans la préservation des milieux naturels et de la biodiversité réunionnaise : Office National des Forêts, communes, communautés de communes, associations.
Pour autant, le travail n’est pas terminé : plus d’une centaine de camps de braconniers subsistent encore en forêt.
Sur le camp d’Ilet Banane, les déchets doivent être hélitreuillés dès que le temps le permettra, direction la déchetterie. L’année dernière, 10 m3 de déchets ont été évacués.