La fin annoncée du RSI annoncée en deux temps à compter du 1er janvier prochain est vécue comme une bonne nouvelle pour les indépendants de La Réunion, comme Flavie, coiffeuse de profession à son compte depuis 20 ans.
Flavie tient un salon de coiffure à Saint-Gilles depuis 20 ans. Elle a toujours cotisé au régime social des indépendants (RSI). "J’ai payé d’office, car on m’a dit qu’il fallait payer, sinon je risquai d’avoir des soucis, c’était trimestriel. Après, ça faisait trop pour moi, je n’arrivait plus, je suis passé au versement mensuel."
La cheffe d’entreprise paye chaque mois plus de 600 euros au RSI. Des charges trop élevées, qui la dissuade d’embaucher. "On ne peut pas dire que l’on va prendre deux ou trois employés quand on sait qu’on aura des charges à côté. J’aurai préféré prendre une apprentie. Pour l’instant je n’en n’ai pas et je n’ai qu’une employée, car ça revient trop cher, ça va fait trop de charges."
Des charges qui vont jusqu’à lui faire regretter d’être à son compte : "Moi demain, si je devais recommencer, honnêtement, je le ferai pas, j’ai eu mon compte."
Sandrine, cliente régulière du salon de coiffure, a également eu sa dose. Pour cette commerçante, le RSI est un véritable cauchemar. "On téléphone, on ne peut pas les avoir. Leur machine ne fonctionne pas, soit ils n’ont pas les éléments... Il y a toujours un hic avec eux." Et de poursuivre : "Normalement, je dois être prélevée le 22 de chaque mois, mais des fois, ils prélèvent le 17, le 18. C’est toujours en avance, jamais après, ou alors c’est prélevé deux fois."
Flavie et Sandrine, à l’image de beaucoup d’autres chefs d’entreprises, espèrent que la suppression du RSI laisse place pour elle à une plus grande transparence, à de meilleurs remboursements et à une retraite correcte.