Si les syndicats sont plutôt hostiles à la réforme du code du travail du gouvernement Philippe, les patrons eux sont satisfaits de cette nouvelle réforme, comme Dominique Vienne, président de la CPME Réunion.
"C’est important qu’une réforme du code du travail soit enfin pragmatique. Parce que parfois, on l’a tellement rendu complexe, que c’est pour cela qu’elle n’entrait pas dans les TPE-PME. On se posait la question de savoir comment le dialogue social normé pouvait être appliqué chez nous : c’est peut-être aujourd’hui une chance et une opportunité", estime Dominique Vienne.
"On théorise la relation entre les salariés et les entreprises. Dans celles que je côtoie, il y a des relations tout à fait normée. Il y a des cas où ça se passe mal, mais est-ce que pour autant quand quelqu’un est malade on dit que toute la population est malade ?"
Face aux critiques disant que ces ordonnances ne favorisent que les entreprises, le président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME). réagit. "Ces ordonnances donnent la possibilité aux TPE-PME de mettre en place des accords d’entreprises et du dialogue social. Mais je rappelle qu’aujourd’hui, il y a déjà des représentants du personnel dans les TPE-PME."
Tout en estimant que certaines parties restent floues : "Dans ces ajustement à la marge, ce que je peux comprendre c’est que nous soulignons la fusion des instances représentatives du personnel : le CE, le CHSCT et autres, mais la précision des seuils sociaux n’est pas très claire. À quel moment on fait ces fusions et est-ce que les seuils sociaux restent totalement en place."
Cette réforme du code du travail fait également réagir les organisations syndicales. La CGTR appelle à la manifestation le 12 septembre prochain.
En revanche, Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et Eric Marguerite, secrétaire général de Force ouvrière (FO) souhaitent prendre le temps de la réflexion.