Dans un contexte de mal-logement qui concerne 85 000 Réunionnais, et 1 Réunionnais sur 5 vivant dans un logement insalubre, la Confédération nationale du logement dénonce les annonces du gouvernement et les conséquences sur ce secteur dans l’Hexagone et dans les Dom-Tom.
Dès le 1er octobre, les 6,5 millions de foyers bénéficiaires des aides personnelles au logement (APL) dont 800 000 étudiants verront leur versement diminuer de 5 euros par mois. La CNL déplore le fait que "dans les Dom-Tom, les logements sociaux ne donnent pas accès à l’APL, mais à l’allocation de logement (AL)."
Autre évolution qui aggraverait la situation du mal-logement, l’assouplissement des conditions d’application de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) imposant notamment aux communes un minimum de 20 % de logements sociaux.
Infiltrations d’eau, défauts électriques, fissures qui s’agrandissent de jour en jour, installations qui ne répondent pas aux normes, sont autant de motifs rendant un logement insalubre. Dans l’île, les cas sont nombreux, tous les secteurs sont concernés, et les habitants souvent désespérés.
À La Réunion, on compte plus de 20 000 logements insalubres, dans lesquels vivent 1 Réunionnais sur 5, soit 20 % de la population. La problématique est majeure.
Une des solutions réside en la construction de logements sociaux. Leur nombre est insuffisant dans l’île. En 2016, moins de 500 logements ont été construits sur l’île, les besoins sont quasiment 10 fois plus importants. les familles réunionnaises concernées doivent donc patienter dans des conditions difficiles, parfois dangereuses.
La CNL rappelle qu’en début d’année, deux enfants de 3 et 5 ans avaient péri dans l’incendie survenu dans un logement insalubre à Saint-Denis.
Dans les communes réunionnaises, la part de l’habitat social doit représenter 20 à 25 % des logements sur leur territoire. À ce jour, seules 7 communes répondent à ces exigences.