Députée de La Réunion et élue déléguée à l’insertion à la mairie de Saint-Denis, Ericka Bareigts est l’invitée du 12h30 d’Antenne Réunion. Elle intervient pour faire le point concernant la rentrée dans le chef-lieu.
"Nous sommes en discussion, et c’est l’objet de la réunion de ce matin avec le sous-préfet. Nous somme dans une demande très claire de 300 contrat, et nous avons 3 000 agents à la mairie. Nous demandons ces 300 contrats pour faire la rentrée en toute sécurité", explique Ericka Bareigts.
"Nous demandons à la 5e puissance mondiale de libérer 300 contrats pour une commune qui reçoit 18 000 enfants dans 77 écoles."
"Si nous n’avons pas les moyens de faire la rentrée dans les meilleures conditions possibles, elle se fera en mode dégradée. La balle est aujourd’hui dans le camp de l’État. C’est à l’État de savoir si elle donne les moyens aux collectivités de faire la rentrée dans les meilleures conditions possibles", poursuit l’élue déléguée à l’insertion à la mairie de Saint-Denis.
Contrats aidés : la rentrée maintenue dans certaines communes
"Je ne suis pas rassurée de la réunion en préfecture de ce matin car je n’ai pas eu de réponse sur notre demande précise. Lorsque nous demandons 300, nous sommes au plus juste pour la sécurité et l’accueil des enfants."
"Est-ce trop demander, dans un pays où nous avons 110 000 illettrés que nous exigions une haute qualité éducative pour nos enfants et que nous exigions le meilleur pour nos enfants."
"Nous faisons ce que nous avons à faire, y compris mettre davantage budgétairement, car l’État en plus de donner moins, donnera moins bien, car participera moins au cofinancement des contrats aidés, ce qui est gravissime."
"Nous avons fait le dédoublement des classes pendant les vacances avec 37 classes supplémentaires en CP Rep pour un million d’euros de travaux."
"Nous sommes solidaires et l’avons toujours été. Nous avons demandé à l’ancien gouvernement une prise en charge exceptionnelle. Grâce à notre action, les emplois d’avenir ont été pris à 90 % par l’État que pour La Réunion. Les enfants doivent aller à l’école à la rentrée scolaire. Nous assumons nos responsabilités et l’État doit assumer les siennes."
"J’ai entendu dans cette réponse froide, budgétaire, brutale, une méconnaissance du territoire ultra-marin. La non réponse de l’Etat, vient du fait que dans leur esprit très parisien, la rentrée est en septembre et non pas dans quelques jours. Il faudra continuer le combat car on doit a territoire ultra-marin respect."