Le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, est l’invité du 19h d’Antenne Réunion, pour réagir sur plusieurs sujets : contrats aidés, NRL, création de la 25e commune, Cap requin, radicalisation...
"Je comprends parfaitement les interrogations de certains acteurs locaux dont les élus qui ont la responsabilité de l’organisation de la rentrée ou son accompagnement. Mon souci est que ce moment, qui est probablement le plus important du second semestre, se passe dans les meilleures conditions pour les acteurs locaux, l’Etat et avant tout les enfants les familles et les enseignants concernés. C’est ma préoccupation première."
"C’est un dispositif qui existe depuis plusieurs années. Sa pertinence est très controversée. Certaines critiques le considèrent comme un amortisseur social, notamment sur les territoires à fort taux de chômage."
"La répartition des contrats aidés se fait par semestre. Il y a une lente diminution du nombre de contrats aidés depuis plusieurs années : 29 000 en 2014, 26 000 en 2015, 24 000 en 2016, et une nouvelle diminution au 1er semestre. Elle a été moins perçue par les Réunionnais car une partie des contrats prévus pour le second semestre ont été utilisés en avance."
"Une part majeure des 1 800 contrats ira pour l’Éducation nationale."
"Mon souhait est que cette rentrée se fasse à la date prévue. Il faut bien avoir en tête que le contexte au niveau national entre le premier et le second semestre a beaucoup évolué."
"Il y a un principe dans la fonction publique qui est la continuité de l’État. Je ne prends pas une décision du jour au lendemain sans avoir consulté ou approfondi le dossier. Un travail de fond a été fait bien avant moi par mon prédécesseur et le sien. La preuve, l’autorité environnementale s’est prononcée favorablement en août 2016. La commission d’enquête s’est prononcée, avec le commissaire enquêteur, favorablement en novembre 2016. Et la commission départementale de la nature, des paysages et des sites dans sa formation carrière, constituée d’associations, de professionnels, d’élus, notamment s’est prononcée à une grande majorité très favorablement pour ce projet. Ma décision est le résultat d’un long processus de concertation."
"Si mon prédécesseur a pris son arrêté en mars 2017, avec une date d’échéance au 1er janvier 2018, c’est parce qu’il y avait une volonté locale que les choses se fassent ainsi. Depuis, un conseil municipal s’est tenu et a pris une décision inverse. Je suis là pour accompagner la décision des élus. Si le travail à effectuer ne l’est pas, l’arrêté pris par mon prédécesseur deviendra caduc. Un nouveau processus devra être engagé."
"C’est un dossier sur lequel je travaille actuellement et je rencontre un certain nombre d’acteurs. C’est un dossier complexe car ancien, passionnel et extrêmement sensible. J’essaye d’avancer en prenant compte des tenants et des aboutissants. J’ai récemment signé un avenant pour que la pêche de requins se poursuive. Nous devons trouver un consensus.
"C’est un phénomène qui ne concerne pas que la Métropole, mais aussi La Réunion. Nous avons un dispositif et une organisation dédié pour le suivi de ce sujet."
"Nous sommes dans une phase de préparation. Ces assises se dérouleront en octobre, et jusqu’à la fin de l’année. Les préfets d’Outre-mer auront fin août une réunion de travail avec le cabinet de la ministre pour organiser ces futurs ateliers."