En plus des maires qui manifestent devant la préfecture contre la baisse du quota des contrats aidés à La Réunion, plusieurs dizaines de bénéficiaires de contrats aidés expriment également leur mécontentement. Ils affirment que sans ce travail, les conséquences seraient terribles pour eux et leur famille.
Nombreux sont ceux qui, après des années de galère sur le marché du travail, espèrent un emploi stable à la place d’un contrat aidé, à l’instar de Nicolas Moimbe. Bénéficiaire de contrat aidé, il a travaillé dans le BTP avant d’être licencié. Le jeune homme se dit très préoccupé par le manque de perspectives.
"Moin la inscrit à moin dans un boîte d’intérim. Le travail ces temps-ci, lé pas évident, comme dans le bâtiment. Le seul moyen de trouver un petit contrat aidé, c’était à la mairie. Là zot i supprime ça, ben lé pas évident pour nous en fin de compte."
Nicolas Moimbe est loin d’être un cas isolé. La situation qui vit ressemble à celle des milliers d’autres. Mobilisés devant la préfecture, ils sont nombreux à vouloir attirer l’attention de l’État.
Bien plus qu’un contrat Robert Techer, cherche à rester intégré socialement et professionnellement. "I apporte un petit plus. I permet de pas ressent à ou rejeté de la société, au moins ou fé quelque chose. Ou gagn un ti monnaie pour aide à ou et out famiy. Mi vient du BTP, et m’a été licencié. Etre en contrat aidé permet d’en sort’ a nou un peu."
Éloignés du marché du travail, ces femmes et ces hommes tentent de savoir s’ils pourront bénéficier d’un contrat aidé à la rentrée. Ils étaient près de 200 ce mercredi matin devant les grilles de la préfecture.