Commandant en second de la gendarmerie de La Réunion, le colonel François-Dominique Monnier est l’invité du 19h d’Antenne Réunion. Il intervient au lendemain du braquage survenu jeudi soir au supermarché Super U de Saint-Paul.
Le colonel François-Dominique Monnier fait le point sur l’enquête, avec les auteurs du braquage qui n’ont pas encore été interpellés.
"A cette heure, les braqueurs sont toujours en fuite, ils sont activement recherchés, d’un point de vue opérationnel, mais aussi à travers une enquête menée par la section de recherches de la brigade de Saint-Denis."
La somme d’argent dérobée par les braqueurs reste pour le moment indéterminée. "Les vérifications sont en cours pour déterminer ce qui aurait pu être dérobé. Pour l’instant nous n’avons pas d’éléments. Ce braquage a été avorté très rapidement, puisqu’ils sont repartis aussi vite qu’ils sont venus."
Il y a dû avoir un phénomène de panique, car l’usage des armes dans des cas de vol à main armée sont très rares à La Réunion. C’est la première fois depuis très longtemps que nous avons un usage d’une arme contre un vigile à cette occasion."
Le colonel François-Dominique Monnier a dirigé l’opération mené hier soir à Saint-Paul. Au départ personne ne savait s’il s’agissait d’un braquage et pas d’une attaque terroriste comme le craignaient certains riverains.
"Nous avons essayé de pouvoir préciser les faits. Il y a eu beaucoup d’informations contradictoires qui ont été remontées, y compris d’une prise d’otage, ce qui explique pourquoi nous avons mis en place un système aussi hermétique avec très gros bouclage de sécurité et le recours du GIGN, car il y avait le doute qu’une ou personnes puissent être retranchées avec des otages.
Ce qui explique pourquoi la progression a été très minutieuse, afin de pouvoir protéger les éventuels otages et neutraliser les adversaires s’il y en avait", précise le commandant en second de la gendarmerie de La Réunion.
Les braqueurs se sont enfuis avant l’arrivée des forces de l’ordre, quasiment après les coups de feu.
"Il n’y a pas eu de prise d’otage. Les gens se sont calfeutrés en attendant que les forces de sécurité arrivent. Il n’y a pas eu d’assaut donné par le GIGN, mais juste une visite méticuleuse pièce par pièce."
L’état de santé du vigile du Super U, blessé par balle, est rassurant. "Il a une blessure assez grave, le vigile a été blessé au bras et au thorax mais ses jours ne sont pas en danger. D’autres personnes étaient en état de choc, mais il n’y avait pas d’autres blessés."