Le "Varroa destructor" est acarien parasite toxique tueur détecté par les services vétérinaires dans un rucher "sentinelle" de Saint-Denis en mai dernier. Afin de lutter contre ce parasite tueur d’abeilles, de nouvelles mesures de prévention sont mises en place à La Réunion. Un nouvel arrêté préfectoral est entré en vigueur le 25 juillet.
Dans un deuxième temps, le préfet a adapté les mesures en relation avec l’évolution de la situation au fil des détections. En effet à la date du 10 mai 2017, plus de 15 foyers avaient été détectés positifs sur 6 communes de l’île : dès lors, il n’était plus envisageable d’éradiquer le parasite par destruction des foyers ou par un traitement médicamenteux.
L’arrêté préfectoral du 12 mai 2017 prévoyait notamment l’établissement d’une cartographie exhaustive de l’île afin de définir la répartition du parasite et le cas échéant identifier des zones géographiquement isolées et constatées indemnes du parasite.
La préfecture révèle qu’un bilan complet de la situation de l’île a été dressé le 30 juin 2017 par les autorités sanitaires (groupement de défense sanitaire - GDS, direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt).
Ce bilan a permis d’identifier cinq zones géographiquement isolées et indemnes de varroa au 1er juillet 2017 : "il s’agit des trois cirques de la Réunion, du plateau de Bebour Belouve et de la zone de grand Bassin (Le Tampon)".
Le reste du territoire est largement concerné par la présence du parasite.
Après consultation des professionnels de l’agriculture et de l’apiculture, du Parc national de La Réunion, des associations de consommateurs et de protection de l’environnement et des élus, réunis au sein du comité régional d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CROPSAV), un arrêté préfectoral du 25 juillet 2017 propose de nouvelles mesures :
- déclaration obligatoire des cas d’atteinte de la maladie,
- délimitation de trois zones indemnes de varroa,
- levée de l’interdiction générale de déplacements des ruches sur tout le territoire de l’île sauf pour les déplacements d’une zone touchée par le varroa à destination d’une zone indemne.
Parallèlement, et avec l’appui financier du conseil départemental, un dispositif de lutte et de gestion du varroa validé par le CROPSAV prévoit notamment "un plan sanitaire d’élevage (PSE) qui organise la lutte collective volontaire contre le varroa".
Ainsi, le GDS pourra fournir les traitements aux adhérents du PSE qui "fixera les molécules médicamenteuses que les apiculteurs pourront utiliser pour traiter le varroa, les calendriers d’application et les protocoles selon les productions".
Tout détenteur professionnel ou particulier d’une ou plusieurs ruche(s) a l’obligation légale de se déclarer sur le site « mes démarches » du ministère de l’agriculture en cliquant ici
- En cas d’apparition ou de doutes quant à la présence de varroa, contactez la DAAF par courriel [email protected].