Sylvie Le Maire, déléguée générale du syndicat du sucre, revient sur la convention canne signée mardi soir et évoque l’avenir de la filière.
Sylvie Le Maire, secrétaire générale du syndicat du sucre, fait le point sur la crise canne qui s’est achevée mardi soir.
"Je crois que l’ensemble de la filière a gagné. Globalement, c’est La Réunion qui a gagné. Il y avait un enjeu d’inscrire la filière dans la pérennité et lui donner une visibilité qui est donnée sur cinq ans."
"On est dans un contexte européen où le marché du sucre sera ouvert à la concurrence complète à partir d’octobre 2017. L’Europe annonce une baisse des produits agricoles de 40%, le prix des betteraves va baisser de 12,5%."
"Dans ce contexte difficile, nous avons réussi l’engagement que nous avons pris : continuer à acheter toutes les cannes et maintenir le prix, mais nous avons réussi à aller beaucoup plus loin pour augmenter le prix de la tonne de canne de manière significative."
"Nous avions un calendrier de travail qui n’a pas toujours tenu. Mais nous l’avions dit. Nous allions revoir tous les paramètres qui va permettre de revaloriser le prix de la canne. L’intervention de l’Etat et du Département sur la replantation est très bonne, elle va permettre aux planteurs d’investir."
"Cela a été une longue et difficile négociation. Il y avait beaucoup d’attentes sur le terrain. Cela a commencé très tôt, dès le 20 avril."
"On espère qu’il n’y aura pas de blocage. Notre objectif est que la campagne démarre au plus vite. On attend un bon tonnage dans le Nord-Est. Il faut que la coupe puisse commencer. Les négociations salariales ont eu lieu en juin, l’ensemble des organisations syndicales ont signé les conventions. Je crois que toutes les conditions sont réunies pour une bonne compagne."
"Il y a eu beaucoup de choses inexactes dites pendant cette période. Nous sommes restés en retrait, un engagement vis-à-vis de l’Etat et des planteurs. Nous voulions trouver des solutions sans . C’est une entreprise qui appartient à des planteurs, c’est pas une multinationale. L’enjeu est que la campagne soit bonne. On fera le maximum pour traiter le tonnage, cela dépendra des conditions climatiques."
"C’était tout l’enjeu du travail fait. Tout est fait pour qu’en augmentant le revenu des planteurs, on garde la compétitivité qui est maintenant moins bonne."
"Il faut que nous restons compétitifs sur le marché européen. C’est la seule condition pour acheter la canne."
"Le contrôle est lié à des questions d’étiquetages et concerne l’ensemble des sucreries nationales. Il n’y a aucun problème de sécurité alimentaire. On laisse faire l’enquête."
"Les essais sont prévus demain. Si tous les essais se passent bien, la commission va se réunir pour décider de lancer la campagne."