Le "Varroa destructor" est acarien parasite toxique tueur détecté par les services vétérinaires dans un rucher "sentinelle" de Saint-Denis en mai dernier. Le varroa s’accroche aux abeilles et se nourrit de leur sang. Confrontés à cette menace qui plane sur les abeilles péi, la DAAF, la filière apicole et les services vétérinaires se mobilisent. Des solutions ont été trouvées pour éviter la propogation du Varroa.
Arrivé à Madagascar en 2010, l’acarien parasite a exterminé plus de 60 % des colonies des hauts plateaux.
Face à cette menace, les apiculteurs cherchent des solutions. Pour détecter la présence du varroa dans les ruches, les apiculteurs capturent quelques abeilles dans un bocal et les saupoudrent de sucre glace. Objectif : détacher le varroa des poils de l’abeille et ces dernières sont ensuite déposées sur un tamis.
Le varroa étant tout petit, il passe à travers les mailles et les apiculteurs peuvent ensuite détecter sa présence une feuille blanche placée en-dessous du tamis.
Le varroa mesure 2 centimètres mais il fait de véritable ravages en se nourrissant du sang des abeilles. Lorsque le parasite se multiplie, il provoque une forte mortalité au sein des colonies. Des anti-parasitaires qui sont à base de molécules naturelles permettent de lutter contre le varroa. Et ces produits ne contaminent pas le miel et les cires.
Les traitements biologiques permettent de ne pas altérer le goût du miel et de lutter contre le varroa.
En mai 2017 à Saint-Denis, le Varroa destructor a été découvert dans un "rucher sentinelle" et depuis, plusieurs mesures d’urgence ont été prises, notamment avec la publication d’une arrêté préfectoral datant du 5 mai 2017.
La transhumance et le déplacement des ruches sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Mais l’arrêté précise que "la commercialisation du miel" est autorisée.
Un traitement anti-parasitaire des colonies d’abeilles est appliqué dans les zones infectées ou à proximité.
Un recensement des ruchers et des ruches des professionnels, mais aussi des particuliers et amateurs est nécessaire.
Les propriétaires de ruche peuvent faire une déclaration en ligne, à la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de La Réunion (Daaf) ou la Chambre d’Agriculture.
Pour éviter la propagation du varroa destructor, tous les propriétaires de ruches doivent se déclarer auprès de la DAAF ou de la Chambre d’Agriculture.