Président de la Chambre d’agriculture et vice-président de la CGPER, Jean-Bernard Gonthier est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion. Il fait le point sur le conflit qui oppose Tereos aux planteurs, concernant leur demande de revalorisation du prix d’achat de la tonne de cannes.
Dans le conflit qui oppose Tereos aux planteurs, Jean Bernard Gonthier explique quelle est la position de la CGPER.
"Les planteurs sont en discussion avec la Daaf pour affiner leurs propositions. Nous avons reçu dans la semaine celles de Tereos que ne sont pas satisfaisantes pour l’instant. On a consulté notre base hier soir et on continue. Ils nous disent de ne pas signer dans ces conditions ; on continue la négociation avec Tereos. Là on est affine les propositions que nous allons proposer à Tereos. Aujourd’hui, la crise est là, il faut trouver la solution de sortie de crise. On doit impérativement trouver des solutions pour augmenter le revenu des planteurs pour sortir de cette crise."
Le vice-président de la CGPER d’expliquer quelle est la proposition de Tereos pour le moment.
"Cela tourne autour d’un euro sur le prix de base, et un intéressement à partir de 470 euros la tonne de sucre vendue. Nous voudrions descendre en-dessous de ce seuil. Ensuite, les camions machines posent problème car l’enveloppe n’est pas là. Ce sont aujourd’hui une obligation pour les agriculteurs, car la main d’oeuvre ce fait rare pour la coupe manuelle de la canne."
Pas de front commun ?
"Ce front commun c’est surtout sur les actions. Quand on regarde toutes les actions qui ont été menées, elles ont mené à la fuite des négociateurs de Tereos."
"On s’attendait plutôt à ce qu’il y ait une vraie discussion. Et on s’est aperçu qu’en faisant encore cette semaine une nouvelle manifestation, Tereos refuse la discussion. Si on ne peut plus discuter en CTCS, on doit pouvoir discuter au sein du bureau du CTCS."
Les usiniers hors département ne laissent pas insensible Jean-Bernard Gonthier
"Est-ce que les manifestations les ont fait partie ? C’est un peu de colère et d’amertume. On doit pouvoir se mettre autour d’une table, pour pouvoir discuter, lancer les débats même si on n’est pas d’accord. Il faut arriver à se remettre autour de la table. C’est indispensable, car les planteurs ont besoin de démarrer la campagne."