Ce matin, les professeurs du collège Hégésippe Hoarau à la Rivière Saint-Louis ont débrayé à 11 heures. Cette action symbolique est faite en soutien à l’une de leur collègue, qui a été agressée verbalement par un élève en classe. L’agression a nécessité un passage aux urgences pour l’enseignante en état de choc.
Les personnels du
collège Hégésippe Hoarau de la
Rivière Saint-Louis ont débrayé ce matin pendant une heure.
Les professeurs ont mis en place cette action, dans le but de soutenir une de leur collègue qui a été agressée verbalement par un élève. Une agression qui s’est déroulée lundi en début d’après-midi.
Une violence coutumière
À 11 heures, lors du débrayage les élèves de l’établissement ont été placés dans la cour du collège et la situation leur a été expliquée. L’agression a été si violente que l’
intervention des pompiers et un passage aux
urgences ont été nécessaires pour l’enseignante, qui était en état de choc.
Ces propos violents et ce genre d’agression semblent coutumiers dans l’établissement, selon
Didier Hoarau. Le représentant du syndicat
Sgen-CFDT Réunion, explique que le climat s’est dégradé dans le collège, malgré le travail des personnels.
Selon lui, bien que l’établissement reçoit une aide du
Conseil départemental et du
rectorat, la situation au sein du collège n’est plus correctes. Le porte-parole du syndicat explique que le collège de la
Rivière Saint-Louis est un établissement surpeuplé depuis plusieurs années. Il est aujourd’hui le second plus gros collège de l’île.
Une agression inacceptable
Le Sgen-CFDT Réunion, apporte également son soutien à l’enseignante de la Rivière Saint-Louis après cette épreuve. Le débrayage a également été fait pour protester contre cette agression qualifiée d’inacceptable.
Une réflexion sur le climat scolaire est prévue dans l’établissement le mardi 27 juin dans le cadre de la préparation de la prochaine rentrée. Quant à l’élève qui a agressé l’enseignante, il est convoqué à un conseil de discipline en juillet prochain.
Le représentant du syndicat demande au rectorat ainsi qu’au Conseil départemental de "nous donner les moyens en personnels et matériels de travailler dans des conditions correctes afin que le climat scolaire ne se dégrade plus." Il fait cette demande au nom de l’ensemble des personnels de l’établissement.
L’enseignante quant à elle est rentrée chez elle après l’agression et n’est toujours pas revenue dans l’établissement. Elle s’est arrêté pour un temps indéterminé.