Ces dernières semaines ont vu se dérouler la campagne politique des candidats aux élections législatives. Après avoir constaté un fort taux d’abstention autant à La Réunion que dans l’Hexagone les candidats s’interrogent sur cette absence de masse dans les bureaux de vote. Les étudiants réunionnais sont partagés. D’un côté, certains prônent l’importance d’aller voter et de l’autre, c’est l’incompréhension vis-à-vis des enjeux politiques.
Dimanche prochain aura lieu le second tour des élections législatives.
Le taux d’abstention lors du premier tour des législatives a engendré de nombreuses questions.
Les étudiants réunionnais sont eux partagés : entre ceux qui sont allés voter au premier tour et ceux qui se sont abstenus pour de nombreuses raisons. La principale raison n’est autre qu’une incompréhension des objectifs et enjeux de ces législatives.
Mais certains étudiants n’ont tout simplement pas pu s’intéresser ou se déplacer pour ces élections à cause de leurs examens de fin d’année. Le trop grand nombre de candidats qui se présentaient est aussi un argument récurrent pour les étudiants du campus du Moufia.
Une étudiante explique : "Il y a trop de candidats donc trop de programme alors on se mélange un peu les pinceaux. Surtout pour nous les jeunes, si ils sont élus après ils vont faire quoi ? Ils font des promesses et c’est tout."
D’un autre côté, certains étudiants ont fait le déplacement dimanche 11 juin pour exercer leur droit à voter. Pour eux, ces élections sont importantes, une étudiante raconte : "Beaucoup de gens ces temps-ci disent qu’il ne vont pas voter mais c’est une grosse erreur. Parce que c’est nous qui choisissons notre avenir."
Un autre encore explique : "C’est bien qu’il y ait une majorité à l’Assemblée nationale mais qu’elle n’ait pas tous le pouvoir. C’est bien qu’il y ait des personnes pour s’opposer."
Le fort taux d’abstention à La Réunion lors du premier tour est aussi motif pour certains d’éviter de se déplacer jusqu’aux urnes.
Des étudiants expliquent que pour eux seuls les grands partis sont représentés et connus. "C’est comme à la présidentielle, on choisi le moins pire. On va faire quelques recherches pour voir les candidats mais de base ça ne nous intéresse pas forcément."
Les élus semblent donc avoir beaucoup de travail devant eux pour les prochaines années pour tenter de regagner la confiance du jeune électorat à La Réunion.