Hier, le Ministère des Outre-mer a accueilli la deuxième réunion du groupe de suivi des mesures annoncées par la ministre des Outre-mer en avril dernier en faveur des ex-mineurs déplacés dits "Réunionnais de la Creuse".
Entre 1963 à 1982, "plus de 2 000 enfants réunionnais furent envoyés arbitrairement par l’État dans 65 départements de l’Hexagone dans le but de repeupler ces départements victimes d’un important exode rural".
Une résolution votée par l’Assemblée nationale le 18 février 2014, reconnaît la "responsabilité morale" de l’État français et demande que soit approfondie la connaissance historique des ex-pupilles réunionnais accueillis dans des foyers ou des familles d’accueil.
Par voie de communiqué, le ministère des Outre-mer rappelle qu’en avril dernier, sur la base des préconisations d’une commission d’experts présidée par le sociologue Philippe VITALE, le ministère des outre-mer s’est engagé à travers deux conventions à accompagner juridiquement et administrativement les ex-mineurs ayant fait le choix de reconstituer leur histoire personnelle sur place, à l’Ile de La Réunion.
"Ces conventions, signées avec l’Union départementale des associations familiales de la réunion (UDAF) et la Fédération nationale d’aide aux victimes et de médiation (INAVEM), prévoient d’accorder désormais tous les 3 ans aux ex-mineurs le bénéfice d’un voyage aller-retour de la France hexagonale vers La Réunion, l’hébergement et la restauration sur place, ainsi qu’une prise en charge psychologique des victimes et de leurs proches par le biais d’une plateforme téléphonique".
Depuis la signature de ces conventions, trois personnes ont bénéficié des nouveaux dispositifs d’accompagnement et de soutien.
La commission nationale d’experts rendra son rapport au premier trimestre 2018.