Directeur régional de Véolia, Geoffroy Mercier est sur le plateau du 12h30 d’Antenne Réunion. Il est venu pour expliquer l’origine des odeurs pestilentielles qui ont incombé jeudi les riverains de la station d’épuration du Grand Prado à Sainte-Marie.
"Sur la station d’épuration, nous avons eu un départ d’incendie il y a quelques jours, qui a été maîtrisé. Cet incendie est reparti peu de temps après, et qui a généré des fumées très fortes. Ces fumées, qui sont un phénomène exceptionnels sur la step ; on n’a jamais vu ça depuis que la station est en fonctionnement, ont continué à produire des odeurs. Alors que cette station, depuis six mois, et j’ai pu le constater avec les riverains ce matin, ne génère plus de nuisance olfactive forte, comme cela avait été le cas ces dernières années", explique Geoffroy Mercier.
Des boues d’épuration qui ont pris feu spontanément
Le directeur régional de Véolia de souligner le caractère inhabituel de cet incident.
"C’est une situation exceptionnelle que les boues d’épuration entrent en auto-combustion. Nous avons envoyé cette problématique à notre laboratoire de recherche en Métropole, pour essayer de comprendre ce phénomène. Une fois que nous l’aurons compris, nous pourrons y remédier et mettre tous les moyens pour pouvoir y faire face le cas échéant."
Des équipes de Véolia devant les écoles lundi pour expliquer ce qui s’est passé
"Nos équipes, depuis l’origine de l’incendie, sont sur la station d’épuration 24h/24. J’étais moi-même sur le site ce matin, avec les élus, les riverains. Nous avons pu constater que l’essentiel des boues a été retiré. Cet après-midi, il n’y en aura absolument plus dans les casiers. Demain on refera une vérification, dimanche, on préviendra la mairie de Sainte-Marie pour dire que l’on pouvait rouvrir les écoles. Et lundi matin, des équipes de Véolia seront devant les écoles pour expliquer ce qui s’est passé."
Geoffroy Mercier de se montrer rassurant sur l’absence de toxicité des émanations.
"Pas de risque de toxicité avéré"
"Ce sont des émanations de déchets organiques humains en combustion. Il n’y a pas de risque avéré. Pas de produit toxique à l’intérieur, de métaux lourds, de plastique. Mais cela peut provoquer des désagréments pour les personnes sensibles, et les élèves : maux de tête, envie de vomir etc."
"Le phénomène ne se reproduira plus. L’incendie a eu lieu, mais cela n’arrive pas tous les jours."
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Geoffroy Mercier, directeur régional de Véolia, dans la vidéo ci-jointe.