L’IFRECOR (initiative française pour les récifs coralliens) a récemment mené une étude qui montre que 72 % des récifs coralliens à La Réunion sont en mauvais état. Les endroits les plus abimés sont ceux où l’activité humaine est la plus forte.
Marie Duflos, co-auteure du rapport, affirme que la France joue un rôle important dans la préservation de ces barrières de corail. Elle possède 60 000 kilomètres carrés de récifs coralliens répartis sur les océans Indien, Atlantique et Pacifique. A La Réunion, Mayotte et les Antilles, la situation est plus préoccupante que dans les îles Pacifique.
Les eaux chaudes réunionnaises, proches des 26°, sont favorables au développement des coraux. Au total, 2832 espèces de coraux peuplent nos récifs. La plupart sont concentrés dans l’Ouest et le Sud-Ouest, et ne représentent que 12 % du périmètre de l’île.
Les lagons sont aussi un moteur de l’économie locale. Près de 49 millions d’euros de l’économie locale sont basés sur les lagons et récifs, et 1 500 entreprises et 4 000 emplois dépendent des écosystèmes réunionnais.
Même si les cyclones et la houle abîment le récif, les coraux réunionnais font preuve d’une grande capacité de régénération. Mais la qualité de l’eau qui se dégrade petit à petit ne joue pas en leur faveur. Le rejet des stations d’épuration ou les eaux de ruissellement polluent les mers.
Cela développe des maladies coralliennes qui altèrent l’écosystème : les coraux d’origine sont remplacés par des espèces de substitutions. Ils subissent également des épisodes de "blanchissement" (dépérissements) qui les fragilisent énormément.