Mardi 30 mai, le lycée Roland Garros au Tampon a été évacué suite à une odeur de gaz suspecte. La réserve de produits chimiques a été forcée par un ou plusieurs individus. Cette réserve contenait des déchets toxiques. Cet accident remet en question la gestion des déchets dangereux dans les lycées de La Réunion.
Cette situation n’est pas propre au lycée Roland Garros au Tampon. Le rectorat reconnaît la présence de matières dangereuses dans la plupart des établissements du second degré.
Mais à ce jour, seulement 40% d’entre eux disposent d’espaces réellement conçus pour des stockages.
Des produits qui ne respectent pas les normes actuelles
Parmi les produits présents au lycée Le Verger, on compte des produits utilisés pour les matières scientifiques, des produits qui ne respectent pas la norme actuelle.
Ces substances doivent être récupérer par la société Stardis qui possède le monopole de la prise en charge des déchets toxiques sur l’île.
"Il y a plusieurs catégories de produits, certains sont solides, qu’on place dans les armoires, et d’autres qui sont liquides et inflammables, qu’on est obligés de séparer", explique un des agents du lycée Le Verger.
Le proviseur du lycée Le Verger déclare : "Pour les autres établissements, on met en place des dispositions dans les salles de préparations : des armoires ventilées qui sont aux normes entre autres. On assure au maximum la sécurité des usagers."
Des déchets chimiques en attente d’être évacués
Les déchets chimiques sont des restes de produits qui se trouvent dans des locaux au sein même des lycées. Ces déchets dangereux sont en attente d’être évacués, parfois même présents depuis des dizaines d’années dans certains lycées de La Réunion.
"Il y a des produits que les services des lycées ne peuvent pas évacuer quand ils le souhaitent. Il y a des procédures, des protocoles à mettre en oeuvre," expliquait la proviseure du lycée Roland Garros.
Comment éliminer ces déchets ?
"Dans les établissements, il convient d’organiser la collecte, l’entreposage et l’évacuation des différents types de déchets, car le producteur en est toujours responsable. Ils sont susceptibles de provoquer des effets indésirables pour l’environnement et/ou pour l’homme, soit en raison de leur toxicité directe ou indirecte, soit parce qu’ils peuvent donner lieu à des réactions intempestives", préconise
l’Observatoire de la Sécurité et de l’Accessibilité des établissements d’enseignement (ONS).