La grève continue pour les planteurs de cannes. Aujourd’hui, les agriculteurs ont prévu une démonstration de force au Gol. Plusieurs tracteurs sont partis à l’assaut des cannes d’une parcelle d’expérimentation de Tereos. Un barrage filtrant a également été érigé au niveau du rond-point du Gol.
La grève des planteurs dans le cadre de la signature de la convention cannes continue.
Depuis déjà plusieurs jours les agriculteurs se sont réunis sur plusieurs points stratégiques, notamment la préfecture et les sites de Tereos.
C’est donc le deuxième jour de mobilisation et les planteurs sont plus déterminés que jamais. Aujourd’hui, mardi 30 mai, une action coup de poing a été organisée contre un site d’expérimentation de Tereos.
Ce matin, à l’aide de plusieurs tracteurs, les planteurs ont détruit une parcelle qui servait d’expérimentation pour de nouvelles variétés de cannes de Tereos.
Trois tracteurs, l’un à la suite de l’autre ont investi le champ de cannes et l’on détruit sur près de 300 mètres carrés. Cette action serait une réponse des planteurs au silence de l’industriel à la réunion de lundi 29 mai.
Les agriculteurs ont l’impression que leur travail sert de terrain d’expérience. Frederic Vienne, président de la FDSEA Réunion, raconte : "On a l’impression de servir de laboratoire uniquement. C’est-à-dire que les variétés de cannes qui sont créées aujourd’hui ne sont pas forcément adaptées pour les planteurs de La Réunion."
Le président de la fédération ajoute : "On ne veut pas servir de laboratoire mais vivre de notre exploitation. C’est-à-dire que les essaies ne doivent pas être fait sur les petites exploitations de La Réunion." Selon lui, cette industrie sucrière est en train de piller le pays.
Les planteurs de cannes voudraient travailler avec des variétés riches en sucre ce augmenteraient leur rémunération. Et non avec des variétés qui pèsent comme celles présentes sur l’exploitation expérimentale qu’ils ont investi.
Un autre agriculteurs explique : "Nous on produit au rendement alors qu’on est payé au sucre, il y a un dilemme."
La FDSEA s’étonne que ces essais soient réalisés à La Réunion alors que ces variétés sont, d’après eux, plus adaptées au continent africain. Les planteurs attendent donc de la transparence de la part de l’industriel et espère une reprise des négociations.