Le rapport 2017 sur l’état de santé de la population en France met en lumière les pathologies qui endeuillent le plus de familles à La Réunion. Certaines régions sont plus touchées que d’autres par le cancer ou les maladies liées à l’alcool et le tabac.
La Réunion se fait remarquer - en mal - sur plusieurs points du rapport sur l’état de santé de la population française.
Notre île est concernée par une mortalité très importante liée à des maladies cardio-vasculaires, à l’alcool et au tabac. Les micro-régions Est et Sud sont les plus touchées.
L’île présente de taux de mortalité supérieur à la moyenne nationale. Bien qu’elle soit moins marquée, la surmortalité prématurée (décès avant 65 ans) à La Réunion est importante.
Les maladies cardio-vasculaires sont en cause. Les femmes seraient les plus touchées avec + 36,2 % contre + 20 % pour les hommes. Les Réunionnais sont 27,8% concernés qu’en métropole.
On observe une mortalité plus élevée due au cancer vers la commune de Saint-André et dans les cantons allant de Saint-Pierre à La Plaine-des-Palmistes. En revanche, elle y est la plus faible autour de Saint-Denis.
La région semble toutefois être un modèle en terme de sous-mortalité en ce qui concerne les cancers avec – 12,9 %.
La consommation d’alcool est un facteur majeur dans plus de 230 décès par an à La Réunion, entre 2011 et 2013.
Une mortalité élevée est observée sur la façade Est de l’île, notamment à Saint-André. Elle est, en revanche, la plus basse sur la partie Nord-Ouest du littoral, notamment à Saint-Denis.
Le tabac est facteur dans plus de 610 décès chaque année. Les pathologies mortelles liées à la cigarette touchent le plus les communes suivantes : Saint-André, Sainte-Suzanne, Le Tampon, Saint-Pierre, Petite-Île, Saint-Louis et Saint-Joseph.
Selon l’enquête Baromètre santé réalisée en 2014 dans les départements et régions d’Outre-Mer (DROM), la population réunionnaise présente un taux de diabète élevée. Sur une population générale de 15 à 75 ans, 9 Réunionnais sur 100 sont diabétiques en 2014.
Le diabète est la cause initiale de 220 décès en moyenne entre 2011 et 2013. Le taux de mortalité lié à cette maladie est en baisse mais reste près de 3 fois supérieur à la métropole. Les données sont pourtant sous-estimées puisque le diabète est sous-déclaré sur les certificats de décès. De plus le suivi médical des patients est insuffisant sur l’île.
Alors que 4 réunionnais sur 10 de plus de 18 ans sont en surpoids, dont 11 % sont en situation d’obésité ces derniers sont les facteurs les plus fortement liés au diabète à La Réunion.
La Réunion compte 830 000 habitants et se classe à la 13e place des régions les moins peuplées de France.
Sa densité est estimée à trois fois supérieure à la moyenne nationale. Avec 333,5 habitants au km2, La Réunion se place au 3e rang des régions françaises juste derrière la Martinique et l’Île-de-France.
La Réunion enregistre + 0,7% de croissance démographique par an en moyenne entre 2008 et 2013 par rapport aux + 0,5% nationaux.
L’accroissement de la population des 75 ans ou plus est le plus important de France avec + 4,7% par an, contre + 1,8% pour le national.
La Réunion a aussi une forte fécondité comparé au reste de la France, notamment chez les jeunes. Avec 2,38 enfants par femme en 2014, le taux de fécondité est 4 fois supérieur à la moyenne nationale.
La Réunion est l’une des régions françaises dont la situation sociale est la moins favorable. Les taux d’allocataires de prestations sociales sont parmi les plus élevés observés en France. Les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) représentent 37,7 % des ménages contre 8,6% au niveau national ce qui place La Réunion au premier rang.
L’île a aussi le taux le plus élevé de foyers qui ne paient pas d’impôts : 74,9 % en 2012 pour La Réunion contre 48 % en moyenne nationale.
La fragilité professionnelle à La Réunion se définit par le taux de chômage le plus élevé en France. Il est de 26,8 % contre 9,9 % en métropole.
À La Réunion, près de 4 150 décès sont enregistrés annuellement entre 2011 et 2013, dont 2 266 chez les hommes. Et avec 76,7 années d’espérance de vie pour les hommes et 83,4 pour les femmes, cette dernière est plus basse que celle observée en France.