Quand ce ne sont pas les voleurs, ce sont les chiens errants. Les éleveurs de La Réunion sont régulièrement victimes d’attaques de chiens errants. Pour lutter contre ce fléau, certains éleveurs font le choix de protéger leur pâturage.
Face aux attaques de chiens errants, les éleveurs démunis, qui se retrouvent parfois sans rien, font le choix de protéger leur élevage. À la Plaine des Cafres, un éleveur a adopté trois chiens de montagne des Pyrénées et ils veillent sur le troupeau jour et nuit.
Dans cet élevage : 25 bêtes, moutons et cabris occupent l’espace. Un espace partagé avec 3 chiens adultes et plusieurs jeunes qui y vivent.
"Pour les voleurs, ça a un effet dissuasif. Je n’ai pas de problème avec les chiens errants", affirme Didier Galletti, futur éleveur.
C’est "un concept qui fonctionne" d’après cet éleveur. De jeunes chiots sont nés au sein même de l’étable et pourront d’ici quelques mois jouer ce rôle de garde avec très peu de dressage que ce soit un chien de protection ou de conduite d’un troupeau.
Michel Eckert, moniteur de l’Institut de l’élevage déclare : "Tout l’art du dressage réside là dedans, c’est-à-dire d’avoir un chien qui est parfaitement aux ordres, et qui pour autant va tout seul, empêcher une fuite, ou encore ramener un troupeau à son maître."
Pour Didier Galletti, ce mode de protection est idéal. Il permet aussi de dissuader les voleurs. Cela nécessite un investissement, 1500€ à l’achat, et environ 50€ par mois.
Toujours dans cet élevage, ce sont des cabris et moutons qui vivent sont sous l’oeil attentif des canidés, mais ces deux spécialistes des chiens de protection estiment que cette race peut très bien sécuriser des élevages de volailles.
Pour rappel, ce mardi 9 mai, à Sainte-Marie, 120 oies ont été tuées par une attaque de chiens errants. Un préjudice financier qui s’élève à hauteur de plusieurs milliers d’euros. Le 2 mai dernier, 30 cabris ont été tués par des chiens errants dans un élevage de la Rivière Saint-Louis. Le préjudice s’élève à hauteur de 20 000 euros selon l’éleveur.