C’était il y a 40 ans, jour pour jour... La lave envahissait Piton Sainte-Rose avant de s’arrêter aux portes de l’église ...Les témoins et les sinistrés n’ont rien oublié. Témoignages.
"Le 13 avril 1977, Sainte-Rose va vivre, au coeur de son quotidien, une journée apocalyptique", voilà les premiers mots du maire de la commune de Sainte-Rose, Michel Vergoz à propos des journées commémoratives prévues jusqu’au weekend de Pâques. Quarante ans après, la coulée de 1977 fait aujourd’hui l’objet de plusieurs commémorations dans la ville de Sainte-Rose.
Les manifestations débuteront dès ce matin à l’Espace multiculturel, avec la résidence d’une promotion de l’école d’architecture. Le sénateur-maire Michel Vergoz, s’exprimera à travers différentes conférences tout au long de la journée. L’association Rivages & Patrimoines et le Parc National de La Réunion seront également conviés aux festivités. La journée s’achèvera avec leurs interventions respectives.
Les quatres jours de commémoration se présenteront sous plusieurs aspects. Parmi elles, "une rencontre entre volcan et mer", "une collecte de témoignages", "la réappropriation de l’espace après le passage de la lave" et surtout "la participation des enfants".
Dès ce jeudi 9h, la coulée de lave de 1977 sera présentée aux élèves de différentes écoles de la ville. Occasion propice de leur faire découvrir et faire vivre la fameuse coulée de 77, à travers des images et vidéos.
Mais voir ce que les habitants de Piton Sainte-Rose ont vécu quarante ans auparavant. Ils pourront ainsi échanger avec les victimes présentes. Âgée seulement de 7 ans à cette époque, Alice, une de ces victimes, raconte, "C’est là que mon enfance c’est terminé ! J’ai tout perdu à ce moment là, mes amis, mon école, toute la vie que j’avais à 7ans."
Les commémorations de la Coulée de 1977 se prolongeront jusqu’au dimanche de Pâques, le 16 avril à Piton Sainte-Rose. Pour ce fait, plusieurs moments forts sont au rendez-vous avec l’inauguration de l’exposition "Mémoires des jours de feu" ou encore la présentation du film-mémoire par le cinéaste Alain Gérente.
(Photo / Image inédite de Roland Viguerie)