Pratiquement incontournable à l’approche des élections, un appel à la grève a été lancé à la Poste. Motif de la contestation : un surplus de travail lié à la distribution de la propagande électorale. Pour cela, les grévistes demandent une compensation salariale.
La grève des postiers, comme un fait de campagne ! À chaque élection ou presque, les syndicats lancent un appel à la grève.
Et, pour cette élection présidentielle, la situation se répète, avec un appel à la grève ce mercredi 12 avril.
Les syndicats réclament une compensation salariale, liée à la distribution de la propagande électorale.
Chaque enveloppe contenant la propagande électorale pour l’élection présidentielle pèse 119 grammes. Il y en a en tout 640 000 à distribuer à La Réunion.
C’est aux facteurs de la Poste de le faire, en plus du travail habituel. Mais, depuis aujourd’hui, une dizaine d’entre eux est en grève.
"C’es une surcharge de travail pour tous les facteurs. Nous avons demandé une juste compensation au niveau de la direction. Chose qui a été refusée lorsque nous étions en réunion de négociation, suite au dépôt du préavis de grève lundi", dénonce Stéphane Pecorini, syndicat de la FAPT-CGTR.
Les syndicats espéraient une somme forfaitaire. La direction leur a proposé le paiement d’heures supplémentaires, si elles sont avérées. Selon la direction, le taux de gréviste est de 0,53 % aujourd’hui. Mais la Confédération générale du travail de La Réunion (CGTR) estime qu’il peut y avoir un impact pour certains électeurs, et surtout que ce chiffre pourrait être revu à la hausse au fur et à mesure de l’arrivée des plis dans les autres secteurs de l’île.
"Dans certains bureaux du Sud, ils pourront avoir les enveloppes le 19 dans l’après-midi, pour être mis en distribution le jeudi 20 au matin. Soit trois jours avant le premier tour. Là ça va faire un peu juste, compte tenu de la surcharge, du nombre et du poids de ces plis", poursuit le syndicaliste.
Selon le syndicat, le marché des élections rapporte 70 millions d’euros à la Poste au niveau national. Ce qui explique qu’elle demande sa part du gâteau.
Ce mouvement de grève n’est pas une première. Lors des récentes élections, comme les Régionales en 2015, les facteurs étaient déjà en grève. Mais ils n’avaient rien obtenu.