Face à un cycle déficitaire qui dure depuis 6 ans, les récentes pluies permettent-elles de combler les déficits ? Julien Bonnier, le chef du service ressource en eau de l’Office de l’eau, donne des éléments de réponse.
Depuis quelques jours, les épisodes pluvieux s’enchaînent et arrosent La Réunion. Si les niveaux des ressources en eau -rivières et nappes phréatiques- ont augmenté, cela n’est pas suffisant.
"On sort d’un cycle déficitaire qui dure depuis 6 ans. Début février, la tempête Carlos nous a fait du bien sont à la hausse dans l’ensemble du département.
Le mois de février reste marqué par des ressources inférieures aux normales pour la saison", explique Julien Bonnier, chef du service ressource en eau à l’Office de l’eau de La Réunion.
"Depuis le début du mois de mars, on a des pluies fréquentes et soutenues, ce qui est très bénéfique pour les ressources. Mais il est trop tôt pour savoir si l’ensemble de ces événements va permettre de combler le déficit que l’on a accumulé depuis six ans."
Le chef du service ressource en eau d’expliquer la différence entre sécheresse et déficit.
"On parle de sécheresse ou de pénurie lorsque les usagers ne peuvent avoir suffisamment d’eau pour leurs besoins : agricoles, industrielles, ou l’eau domestique pour l’eau potable. Nous sommes en saison humide, donc les niveaux sont largement supérieurs aux besoins. La différence est à ce niveau. Les ressources sont plus faibles qu’à l’accoutumée, mais encore largement supérieures aux besoins des Réunionnais."
Julien Bonnier donne quelques éléments sur les perspectives pour le reste de l’année.
"Aujourd’hui, nous avons des événements qui sont favorables et vont permettre de recharger les systèmes. Mais on ne s’attend pas à combler les déficits. À l’Office de l’eau, nous pensons que les stocks ne seront pas totalement reconstitués au début de la saison sèche. Cela reste encore une année où il faudra être vigilant et suivre de près l’évolution des réserves."