Ancien employé du Foyer de Terre Rouge en tant que surveillant de nuit, Frédéric revient sur ces embauches qui ont conduit Nassimah Dindar, Jean-Jacques Vlody, Bachil Vally au tribunal pour discrimination à l’embauche. La cour d’appel rendra son délibéré ce jeudi 9 mars.
La fin du suspense demain dans l’affaire du Foyer de Terre-Rouge. La cour d’appel rendra sa décision au sujet de cette affaire politico-judiciaire de discrimination à l’embauche.
La présidente du Conseil départemental Nassimah Dindar, le député Jean-Jacques Vlody, et le maire de l’Entre-Deux Bachil Valy sauront s’ils sont condamnés ou non.
En première instance, Nassimah Dindar a été condamnée à 3 ans d’inéligibilité, 8 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende. Bachil Valy écope de 4 mois de prison avec sursis et 1 an d’inéligibilité, Jean-Jacques Vlody est condamné à 6 mois de prison avec sursis et 18 mois d’inéligibilité.
À la veille du délibéré de la cour d’apel, Frédéric, un ancien employé du Foyer de Terre Rouge témoigne. Il y a 8 ans, il était surveillant de nuit au foyer.
"J’étais chargé de prendre la relève des éducateurs à leur départ. M’assurer du bon fonctionnement de la villa. Des bonnes nuitées des jeunes, qu’il n’y ait pas d’intrusion, qu’il n’y ait pas de fugue. Que ça se passe bien, qu’il n’y ait pas de malade, et, que s’il y en a, que l’astreinte soit informée pour que le nécessaire soit fait", explique-t-il.
"Quand on m’a embauché, c’était un contrat de catégorie C. Au bout de la troisième année, il est fait en sorte que l’on puisse passer nos concours et être intégrés définitivement à ce poste. Ce qui s’est passé, c’est que les politiciens utilisent les jeunes, leur donne un an de contrat, mettent fin à ces un an de contrat, afin qu’ils ne puissent pas passer les concours et titulariser leur poste. Ils se sont aperçus au bout des 10-11 mois qu’il fallait nous donner un préavis de deux mois avant de rompre le contrat. Pour se couvrir, ils nous ont prolongé de deux mois ce contrat, afin qu’ils soient protégés juridiquement, pénalement, sur ça", poursuit Frédéric.
Mais, au-delà de la réduction de la durée de leur contrat, l’ancien veilleur de nuit et d’autres de déplorer le comportement de certaines personnes qui ont été embauchées.
"Ce que nous n’acceptons pas, c’est que des emplois dit politiques, sont mis en place avec du personnel inadapté pour ce public-là. On travaille avec des jeunes en difficulté, qui ont besoin de repère. Ce n’est pas vraiment ce qu’ils ont eu. Entre le surveillant de nuit qui se balade en caleçon, celui qui passe des films X, ou l’éducateur sportif qu’on entend parler et qui boit de l’alcool. Des élus n’ont pas assez de logique pour comprendre cela, ça m’étonne".