Alexandre, une nouvelle victime suite à une attaque de requin. Un jeune homme que Jean-François Nativel, secrétaire de l’association Océan Prévention Réunion, connaissait. En direct pour le journal d’Antenne Réunion selon lui « les gens ont plus d’empathie pour un poisson, que pour un être humain. »
C’est beaucoup d’émotion pour Jean-François Nativel qui exprime tout son soutien aux proches d’Alexandre, victime ce matin d’une attaque de requin. « C’est toute une communauté qui est endeuillée. il y a des gens qui sont capables de faire la part des choses. Et il y en a pour qui le surf, le sport, toute ces pratiques passionnelles sont une raison de vivre. »
Selon le secrétaire de l’association, beaucoup de personnes sont parties de La Réunion à cause de cette passion parce qu’ils ne pouvaient plus pratiquer. « Aujourd’hui il ne reste que les derniers résistants, les irréductibles. »
Il admet tout de même que dans ce genre de spot il y a eu une double transgression « parce que d’une part il y a un arrêté d’interdiction. Mais aussi on sait depuis longtemps que dans des endroits ou l’eau est particulièrement sale, il y a encore plus la notion de prise de risques. »
Il poursuit en appelant les Réunionnais à ouvrir leurs cœurs face à la mort du jeune bodyboardeur. « On est dans une société où les gens ont plus d’empathie pour un poisson, un requin, que pour un être humain, un semblable. »
Selon lui certaines interdictions sont imposées, il ajoute : « Madame la sous-préfète elle en a rien à faire de La Réunion, dans un an elle est partie. Nous on commence à en avoir ras-le-bol. C’est le septième arrêté d’interdiction. »
Jean-François Nativel demande aux Réunionnais d’être plus solidaire et de ne pas s’acharner sur la victime et ses proches. Il ajoute : « La Réunion toute entière est en train de payer. Cette crise est une catastrophe qui divise notre île. Qui détruit notre image. »
Le secrétaire de l’association raconte qu’une attaque avait eu lieu dans l’Est en 1989. C’est à partir de ce moment là que ces zones ont été considérées comme sauvages. « On a arrêté, pour la quasi totalité des pratiquants, d’aller dans ces endroits là. On savait que c’était dangereux. »
Retrouvez la totalité de l’intervention de Jean-François Nativel, ici.