En lieu et place de l’ancienne Prison Juliette Dodu à Saint-Denis : Des logements sociaux, des bureaux, des commerces ou encore des places de parkings... La SHLMR qui a fait l’acquisition du terrain compte engager les premiers travaux en 2019. Pour l’heure, le permis de démolir n’a pas encore été délivré par la mairie de Saint-Denis.
À ce jour, l’ancienne prison Juliette Dodu est encore en l’état. Mis à part la porte d’entrée qui a été murée et des gouzous qui ont fait leur apparition, rien n’a bougé. Les Dionysiens le regrettent.
"Ouvre à li, i peut un nafer d’histoire en dans-là. Fé un projet pour la jeunesse, pour fé découvre domoun comen lété la prison Juliette Dodu".
Les commerçants situé juste en face s’impatiente également. Certains n’en peuvent plus de voir le bâtiment tomber en ruine sous leurs yeux, même si un projet est à l’étude dans les locaux de la Société anonyme d’habitations à loyer modéré de La Réunion (SHLMR), comme l’indique Valérie Lenormand, directrice du pôle développement.
"Nous devons maintenir en l’état un certain nombre de bâtiments. C’est un projet qui se développe sur une cinquantaine de logements - 49 contre 51 au départ- et un peu moins de 2 000 m2 de locaux d’activités, qui regrouperont à la fois de la restauration, du commerce, un lieu de mémoire, etc."
Pour pouvoir avancer, il faut aujourd’hui que le permis de construire soit délivré par la mairie. Le bâtiment étant considéré comme un lieux historique, la procédure suit son cours normalement.
"Nous sommes actuellement dans la modification du document d’urbanisme en vigueur. Il avait repéré la prison Juliette Dodu comme un élément patrimonial fort. Dès la fin du mois de février, la SHLMR déposera le permis de démolir qui pourra être accord d’ici fin avril. Le permis de construire sera déposé concomitamment. Il faudra tabler sur un arrêté de permis de construire au maximum vers fin juillet", explique Beryl Sadoun, directrice du service Urbanisme à la mairie de Saint-Denis.
Une fois les premières démolitions engagées, il restera encore des fouilles archéologiques complémentaires à réaliser. Les anciennes fouilles ont révélé la présence de vestiges qu’il faudra préserver. Les premiers travaux ne devraient voir le jour qu’en 2019.