Serge Hoareau, le maire de Petite-Île, dénonce les tas d’ordures laissés sur le littoral de Grande Anse. Exaspéré par tant d’incivilités, l’élu interpelle le préfet et milite pour davantage de verbalisations.
Victime de son succès, Grande Anse est sale. Le maire de Petite-Île déplore le manque de civisme de certains campeurs.
"Maximin Merlot, qui est responsable de site, était catastrophé ce dimanche, en voyant les poubelles renversées, les détritus éparpillés partout... On vit dans la cochonnerie à Grande Anse le week-end, ce n’est pas possible" fustige Serge Hoareau.
La commune de Petite-Île ne compte que quatre policiers municipaux. Un effectif limité pour faire respecter l’arrêté municipal d’interdiction de camper sur le site. Le maire réclame de la part de la sous-préfecture davantage de moyens humains. Un renfort prenant la forme de gendarmes chargés de verbaliser les contrevenants.
"On boit, on se saoule, on ne sait plus ce qu’on fait et on jette toutes les poubelles. Vous trouvez ça acceptable vous ? Bien sûr qu’on peut faire la fête, mais on doit respecter ce qui se trouve autour de nous. Et ce n’est pas le cas ici. Même chose avec la sono jusqu’à deux heures du matin, et là on dit qu’on vient apprécier la nature ?" lâche-t-il.
Les quelques campeurs présents sont invités à quitter les lieux tôt ce vendredi matin par les policiers municipaux. Pour les quelques pique-niqueurs qui ont déjà campé sur place, ils comprennent la colère du maire.
"Lé interdit mais bon, mi voit que tout le monde i fé, donc mi vien quand même. Mais avec respect, et toujours nettoyer après quand nou sava."
Sur le site de Grande Anse, il est interdit de camper, faire un feu de camp, d’utiliser un groupe électrogène et de faire fonctionner une sono ou un porte-voix. Et de se baigner, même dans le bassin.
La municipalité assure qu’elle va mettre de côté la prévention et passer à davantage de répression. L’année dernière, les policiers municipaux ont dressé 76 contraventions pour camping sauvage. L’amende s’élève à 38 euros.