La sécheresse observée depuis quelques semaines à La Réunion s’annonce intense. À la veille de la réunion du comité sécheresse, les premières analyses de l’Office de l’eau sont inquiétantes. Les ressources diminuent. Le niveau des nappes phréatiques est au plus bas. Du jamais vu dans l’île.
"On observe une augmentation du débit des cours d’eau, malgré tout, les déficits se maintiennent sur certains systèmes dans l’Est et dans le Sud", explique Julien Bonnier, chef du service ressources en eau à l’Office de l’eau Réunion.
Les précipitations de ces derniers jours ne permettront pas à combler le déficit d’eau dont souffre La Réunion.
Les niveaux des rivières et des nappes phréatiques sont en forte diminution, et cela, depuis 2011. Une situation exceptionnelle comme le souligne Julien Bonnier.
"Aujourd’hui, nous n’avions mesuré un déficit sur une aussi longue période, puisque les précédents cycles secs avaient duré environ deux ans : dans les années 2000-2001, dans les années 90-91. Or là, cela fait à peu près cinq ans que le cycle sec est installé".
L’eau captée sert à l’irrigation, aux industriels mais c’est aussi l’eau que l’on boit. S’il a plu en décembre et ces derniers jours, les précipitations sont insuffisantes pour permettre de recharger les nappes phréatiques.
Pour revenir à des niveaux acceptables, il faudrait bien plus, comme le précise l’Office de l’eau Réunion.
"Nous avons besoin d’une saison des pluies normale, avec des pluies intenses, fréquentes, de janvier à mars, pour espérer combler ces déficits accumulés".
Et de poursuivre : "Nous avons atteint des records en 2011 dans le Sud, et des records dans l’Est en 2014. Aujourd’hui, les niveaux sont assez bas, et nous ne sommes même pas encore certains qu’une saison des pluies normale viendrait combler ces déficits".
Ce jeudi 18 janvier, le comité sécheresse doit se réunir afin de statuer sur les risques pour les usagers.