La sécheresse sévit à La Réunion, Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre d’Agriculture, tire la sonnette d’alarme.
Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre d’Agriculture, explique les difficultés des acteurs du secteur alors que la sécheresse provoque d’importantes pertes.
"La situation est grave surtout dans le Grand Sud, Salazie, les bas de l’Ouest et Dos d’Âne. Pratiquement toute l’île est touchée mais on a des endroits où ça devient presque irréversible, même à Saint-Joseph ou Vincendo. L’on peut prévoir les pertes de récoltes parce que les cannes sont en train de crever dans les champs."
"Vous voyez la montée du prix de la tomate. En pleine terre, c’est impossible de les faire et en serre, avec la forte température et l’évaporation de l’eau, aujourd’hui on est à 30% d’eau en plus ce qui fait un coût de production plus cher. il y a aussi l’évaporation et la chaleur, ce qui fait qu’on a beaucoup de pertes."
"Que ce soit la salade, les choux, le concombre, la courgette et autres, on risque des pourrissements aux pieds et ça génère beaucoup de pertes. Les légumes risquent de voir leur prix augmenter dans les jours qui viennent."
"On subit cette sécheresse parce que même en zone irriguée, il y a des coupures des fois de 48 heures. En agriculture, cela amène un grand pourcentage de perte de la production. Les agriculteurs attendent maintenant la pluie pour replanter."
"Ça fait un bon moment qu’on a pas vu une telle sécheresse sur le terrain. Pour la canne à sucre, l’engrais ne fait pas effet et s’est évaporé. Il va falloir remettre de l’engrais et ça sera un coût en plus. On peut déjà estimer une forte perte dans tout le végétal. L’année est sans précédent pour nous."