Google Earth
Le destin du territoire français en Océan Indien, qui n’est autre que l’Ile Tromelin suscite actuellement un débat au Parlement.
L’îlot de Tromelin situé au nord de La Réunion mesure seulement 1 km2 à 520 km avec 280.000 km carrés de domaine maritime. Découvert par un navigateur français en 1722, il est actuellement géré par la TAAF ou l’administration des Terres australes et antarctiques françaises.
L’île de Tromelin fait à l’heure actuelle l’objet d’une exposition singulière au musée d’Aquitaine en relatant l’histoire de dizaines d’esclaves abandonnés sur une île déserte de l’Océan Indien, ils sont restés sur cette île durant pas moins de 15 ans.
Cet accord de cogestion de l’îlot Tromelin entre la France et l’île Maurice a été signé en juin 2010, il a par la suite reçu l’approbation du Sénat en 2012. En 2013, il a aussi bénéficié d’un vote à l’unanimité de la commission des Affaires étrangère de l’Assemblée nationale.
L’accord de cogestion de l’îlot Tromelin entre la France et l’île Maurice est en ce moment très discuté à l’Assemblée. Cet accord va faire l’objet d’un examen à l’Assemblée, le 18 janvier prochain.
Le député du Tarn, Philippe Folliot a exprimé son souhait de retirer "le projet de ratification du traité de l’ordre du jour de l’assemblée". Pour étayer sa requête, le parlementaire a déclaré qu’accepter de tel accord serait non seulement "scandaleux", "dangereux" et "déséquilibré" mais aussi pourrait constituer "le début du détricotage de notre domaine maritime".
En parallèle, pour défendre cet accord M. Fekl a surtout souligné que celui-ci va notamment servir à "engager une coopération mutuellement bénéfique" entre la France et l’île Maurice. Un accord qui se rapporte à des domaines précis à savoir : l’environnement, la pêche, la météorologie et l’archéologie. Il a aussi écarté "l’idée que la France puisse, de quelque manière que ce soit, abandonner ses territoires et renoncer à sa souveraineté".
Marine Le Pen s’est aussi exprimé à ce sujet en déclarant qu’il pourrait s’agir d’ "un projet qui amputera le territoire national". Le Medef de son côté, a fait remarquer que l’adoption du projet de loi approuvant l’accord-cadre entre la France et l’île Maurice est susceptible d’être à l’origine de "la remise en cause de la souveraineté de la France sur d’autres îles, menaçant ainsi sa Zone Economique Exclusive, véritable atout de notre pays dans la compétition mondiale".